lundi 17 décembre 2012

Monographie de la commune de Médéa



Agriculture  Commerce  Industrie

AGRICULTURE

A RÉGION de Médéa est presque exclusive-
ment agricole. Peu de terres sont inutilisées.
Nous trouvons, en effet, dans la dernière
statistique de la commune que 2625 hec-

tares sont cultivés, soit : 1253 pour les Européens et
1372 pour les indigènes. Aussi la majeure partie des
habitants s'est-elle adonnée à la culture. Les Arabes
sont des ouvriers agricoles durs à la fatigue et souvent
très expérimentés. Ayant élu domicile dans la banlieue,
il n'en est pas un qui ne possède autour de son gourbi
un petit lopin de terre qu'il tâche de faire rapporter de
son mieux. Parmi les Européens, les fonctionnaires, com-
merçants ou autres qui ont acquis une certaine aisance,
se sont empressés d'acquérir autour de la cité tous
les terrains cultivables et sont allés grossir le nombre
déjà important des colons de la région médéenne. Les
deux principales cultures qui, à Médéa, donnent d'ap-
préciables résultats sont les céréales et la vigne.

La culture des céréales très en faveur chez les indi-
gènes va en décroissant chez les Européens qui ont
trouvé plus d'avantages à la viticulture. En effet, les
terres montagneuses ne sont pas toutes propices au
développement des orges et des blés, et il faut des
récoltes exceptionnelles pour que le rendement du grain
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constitue un bénéfice sérieux. La moyenne de ce rende-
ment dans les années ordinaires ne dépasse pas le 7 ou
8 pour 1, à condition de laisser à l'orge les terrains
sablonneux et de cultiver le blé dans les terrains argilo-
calcaires. Les Arabes peu familiarisés avec la viticulture
et n'appréciant pas le vin, se sont spécialisés dans la
culture des céréales à tel point que sur 1175 hectares
de blé, orge, avoine, maïs, etc., 1025 sont cultivés et
exploités par eux. Cependant si le rendement n'est pas
important, la qualité du grain, surtout pour les blés
durs, dénote une supériorité sur les céréales de la
plaine. Les blés de montagne, ceux de Médéa princi-
palement, sont universellement connus. La diversité
des semences ne permet pas de classifier très exacte-
ment les grains obtenus. On reconnaît cependant: 

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