lundi 17 décembre 2012


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de l'Atlas Tellien. Au Nord et au Sud une zone crétacée
qui se rattachent l'une à la chaîne des Mouzaïa, l'autre
au bassin de Berrouaghia. La ville est au centre d'un
vaste plateau tertiaire.

Quelles sont maintenant les différentes espèces de
terrains constituant les différentes zones ? La carte
géologique de la région nous donne à ce sujet de précises
indications. Le plateau de Médéa est constitué par une
couche de grès supérieurs qu'indiquent suffisamment
les bancs d'huîtres que l'on rencontre dans le djebel
Nador. Ces grès très fragiles sont dans certains endroits
décomposés en sable qui reste à la surface. La tribu
des R'mali, au sommet du Nador, est ainsi appelée
parce qu'elle est établie sur un sol couvert d'une
grande épaisseur de ce sable (r'mel). Ces grès forment
d'excellentes pierres à construction, de plus les terres
qu'ils constituent conviennent très bien à la culture de la
vigne et produisent un vin très coloré et chargé en
alcool. Le sommet du djebel Nador marquant la limite
de ces terrains, il s'est constitué sur l'autre versant,
face à la chaîne des Mouzaïa, tout un terrain d'éboulis
que la pente rapide de la montagne a favorisé. Ainsi
jusqu'au lit de l'oued Mouzaïa, les blocs de grès sont
disséminés au hasard des pentes. Sur les autres côtés
du plateau, les terrains sont composés d'argiles bleuâ-
tres dont la couche est très épaisse. Vers le territoire
de Lodi, ces marnes argileuses sont plus humides. Les
vallons sout à peu près incultes, des mamelons entiers
ne portent aucune trace de culture. Aussi le sol y est-
il très instable ; pendant l'été, il s'y produit de vastes
crevasses qui ravinent les terres ; en hiver, ont lieu
de nombreux glissements, et on s'en rend compte sur la
ligne ferrée qui va de Médéa à Mouzaïa, ligne nécessi-
tant un travail constant de réfection et d'entretien.

Ce sont également des marnes argileuses qui bordent
le plateau tertiaire de Médéa vers Damiette et l'oued
Ouzera. Au Nord et au Sud-Ouest, les terrains sont
surtout composés de marnes et de calcaires, marnes
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bleuâtres ou bacillaires coupées par de puissants bancs
de calcaires dans lesquels on rencontre des fossiles en
assez grand nombre. Sur le bord des rivières, oued
Harch, oued Mouzaïa, l'encaissement des vallées per-
met de constater des alluvions limoneuses, chose
naturelle sur les rives de cours d'eaux aussi tour-
mentés.

Quelques gisements de gypse, au lieu dit : la plâtrière
sont exploités pour la région.
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Orographie  Hydrographie



CHAPITRE II

Orographie  Hydrographie

E TERRITOIRE de la commune n'allant que
jusqu'aux pieds des montagnes qui l'envi-
ronnent, est donc formé presque en entier
de vallées fertiles et verdoyantes, qui font à

la ville des environs très riches et très agréables. Aussi
toutes les routes et les chemins s'éloignant de Médéa
vont en s'infléchissant en pente douce vers le fond de
ces vallées ; seul fait exception le côté nord  se trouve
le djebel Nador auquel la ville est adossée.

Le djebel Nador est donc la seule montagne dont
nous ayons à nous occuper. C'est, il est vrai, par
le fait de sa proximité avec la cité, une montagne bien
peu sauvage ; mais néanmoins quelques coins non cultivés
et peu fréquentés ont conservé une rusticité primitive
et permettent d'admirer la nature dans toute sa beauté.

Le djebel Nador couvre, sur le territoire de la com-
mune, une superficie d'environ quinze kilomètres carrés.
Le point culminant est à peu près sur la limite de ce
territoire. De la ville à ce point, les pentes sont douces,
les routes qui y montent serpentent au travers des
vignes et des champs cultivés. L'autre versant, au
contraire, qui se développe en face de la chaîne des
Mouzaïa est abrupt et rocailleux. Des cultures cependant

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