lundi 29 septembre 2008

medea


Origine du nom de Médéa
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Médéa a eu de nombreuses et diverses appellations à cause de la succession de nombreuses civilisations et de peuplades d’origines différentes sur son territoire. Certains affirment que le nom de Médéa vient de Lemdouna, nom de l’une des tribus berbères (Sanhadja) et celui qui en fait partie est appelé El-Medi ou El-Medani, en rapport avec le métier qu’exerçaient dans le temps les habitants de la région, à savoir la fabrication des couteaux que l’on appelait El-Mada.

D’autres disent que l’origine de ce nom remonte à l’époque Romaine durant laquelle elle s’appelait Lembdia, du nom d’une Reine Romaine qui a régné sur la ville au début de l’ère chrétienne. Elle a également pris le nom de Medias ou Admdekes, en raison du fait qu’elle se trouve à mi-chemin entre deux villes Romaines, en l’occurrence Thanaramusa Castra (Berrouaghia) et Sufsar (Amoura). Cette appellation lui a été attribuée en l’an 210, sous le règne de Sibten Sfar.

Une autre légende raconte également que Médéa est un vocable berbère qui signifie l’altitude ou les terres situées en hauteur. Selon le Cheïkh Ben Youcef Sid Ahmed, il s’agit en fait de Mehdia, à savoir, la vieille ville ou l’ancienne ville, que les anges ont édifiée sur l’Atlas Tellien.

Le nom de Médéa se trouve étroitement lié au Titteri, terme qui veut dire en grec le bouc, dont l’image a souvent été reproduite dans les médaillons grecs ainsi que dans la monnaie Tuter. Ceci en ce qui concerne le sens du mot Titteri en grec, quant aux populations locales, elles donnent au terme Titteri ou Itri, une autre signification, à savoir, le froid ou la glace, en raison du climat particulier de la région, en particulier les hauteurs qui dépassent 800 mètres d’altitude. Nous retrouvons également dans la zone Nord de Médéa, une montagne qui porte le nom de Titteri, qui serait en rapport avec la prolifération de troupeaux de chevreaux sauvages.

Le Titteri représentait à l’époque un vaste territoire dont la superficie atteint 50.000 Km carré et qui s’étendait au-delà de Médéa jusqu’à la limite de l’Atlas Blidéen au Nord, et l’Atlas Saharien au Sud, alors qu’à l’Ouest il arrivait jusqu’à Ksar-Chellala, tandis qu’à l’Est, il se rencontrait avec la zone du Hodna (M’sila). Il comprenait en fait trois territoires distincts : le territoire montagneux, le territoire des hauts plateaux et le territoire des plaines.

* Voyage à travers l’histoire de Médéa
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Le voyage à travers l’histoire de la wilaya de Médéa est très riche en épisodes marqués par des merveilles de la civilisation humaine, des victoires héroïques et des événements hautement historiques.

L’histoire a fait de cette ville sa destination et sa demeure, et ce, dès l’aube de l’humanité, partant de l’époque de la préhistoire, à la période romaine, la conquête musulmane et la succession de différentes dynasties sur son territoire, jusqu’à l’époque ottomane et l’invasion française. L’histoire a pris naissance dans cette ville, elle s’est épanouie et s’y est installée pour de bon.

Depuis les temps les plus reculés, la wilaya de Médéa a toujours été le théâtre sur la scène duquel se sont succédées de nombreuses peuplades qui l’on marquée de leur empreinte indélébile et légué de nombreux vestiges qui constituent de nos jours des témoignages et des souvenirs nous permettant de nous replonger à travers Médéa dans l’histoire, à la découverte de ses secrets.

* La période préhistorique
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La wilaya de Médéa a connu l’activité humaine depuis l’âge de la pierre, comme le prouvent les vestiges découverts, notamment les ossements et les outils en pierre qui remontent à une époque très lointaine. D’autres fouilles ont permis de découvrir des instruments de l’époque Aléoutiennes très développés. Il s’agit de divers types de merlins, de fossiles et d’objets de poterie. Ces objets historiques ont été découverts à Oued Besbes et aux alentours de Sidi Chaker. Le cimetière El M’fatha, découvert en 1986, constitue un autre témoignage sur cette importante époque de l’histoire de Médéa. En effet, les archéologues ont mis à jour l’existence à cet endroit, d’une ancienne ville antérieure à l’ère chrétienne. On y a retrouvé des vestiges relatifs à la pratique de croyances et de rites religieux ayant prévalu au sein des sociétés humaines primitives.

* L’époque romaine
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Avant que la domination romaine ne s’étende sur Médéa, cette dernière constituait une partie importante du royaume du Numidie que commandaient des berbères farouchement hostiles à la présence romaine. En effet, le grand chef berbère Takfarinas a dirigé les grandes révoltes contre les Romains, notamment dans la région de Berrouaghia, dont il a fait un point stratégique dans ses plans de bataille.

Médéa est tombée sous l’occupation romaine à la fin du premier siècle de l’ère chrétienne, sous le règne de Sibtem Sfar, suite à quoi, elle a pris le nom de Admedias. Durant cette époque, Médéa s’est transformée en important centre militaire romain et a servi de lieu de résidence à la communauté romaine. Elle a également connu la prolifération de campements militaires romains, comme le prouve la découverte de médaillons militaires portant des inscriptions mentionnant les termes de compagnie et bataillon, termes utilisés dans les campements romains anciens.

A la fin du siècle, Médéa est devenue ville romaine à l’instar de toutes les villes de la Mauritanie Césarienne. Dans ses environs, il a été édifié plusieurs villes romaines à l’exemple de Auzia (Sour-El-Ghozlane) que Septémus Souasjus a érigée en colonie, pour faciliter le passage vers le Sud et vers l’Ouest.

Sur les plaines de Beni-slimane, une autre ville appelée Rapidium a été construite, tandis que l’actuelle Berrouaghia s’appelait alors Thanaramusa Castra. Cette dernière qui avait un caractère militaire, formait avec les autres villes, des points de surveillance de la ville de Médéa qui avait été entourée d’une grande muraille. La ville de Médix a constitué un important maillon de la chaîne des villes remparts romaines contre les attaques des Guitols Sahraouis aux frontières de l’Empire Romain. Les Guitols étaient à l’époque totalement indépendant des Romains...

Le pouvoir romain installé à Médix a subi les attaques des Vandales sous le commandement de Genséric en 409 après J.C. Les Romains ont été alors chassés de la ville, permettant ainsi à la région de jouir d’une forme d’indépendance, du fait que sa soumission au pouvoir Vandale n’avait qu’un caractère symbolique. En effet, ses dirigeants tel que Boukmina le Berbère, sympathisaient avec Genséric et le soutenaient pour se prémunir contre sa tyrannie et sauvegarder leurs intérêts. Toutefois, cette allégeance aux Vandales n’a guère durée longtemps, puisque les Berbères se sont révoltés contre eux, sous la conduite d’Antalas, et ce, jusqu’à la fin du sixième siècle après J.C. C’est à cette date que les Romains Byzantins ont reconquis Médix, qu’ils ont réoccupée jusqu’à l’an 650 après J.C, année qui a vu l’arrivée des premières unités d’avant-garde de la conquête musulmane. Ainsi, la présence étrangère dans cette ville a commencé à être sérieusement menacée et mise en danger.

* La conquête musulmane
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La ville de Médéa a vu l’arrivée des premiers conquérants musulmans victorieux, dès le septième siècle, sous le commandement de Okba Ibn Nafaa El Fihri, Abou Mouhadjer Dinar et Moussa Ibn Nouseir, qui avaient auparavant fait de Kirouan leur capitale, pour les pays du Maghreb ainsi que le point de départ de l’emblème sous la bannière duquel s’est répandue la glorieuse religion musulmane en Afrique du Nord.

C’est ainsi que Médéa s’est retrouvée depuis la fin du septième siècle, dans une ère nouvelle, à l’ombre d’une civilisation musulmane porteuse de nouvelles valeurs et vertus hautement humaines. Néanmoins, au début, les armées conquérantes n’ont pas été facilement acceptées au sein des populations berbères. Bien au contraire, elles ont été confrontées à de rudes combats et à une farouche résistance des tribus locales, qui pensaient qu’il s’agissait encore une fois d’armées colonisatrices, à l’instar des précédentes. Cette résistance était motivée par la volonté de défendre leur territoire et leurs biens contre le pillage et l’usurpation. Ce n’est qu’une fois que les objectifs et la finalité de cette conquête aient été compris, que les tribus berbères ont épousé la nouvelle religion et accepté la présence musulmane, avant de s’identifier à sa noble cause et de contribuer efficacement à son extension dans la région.

La position stratégique de la wilaya de Médéa a fait d’elle une plaque tournante dans la vie politique et économique de nombreuses dynasties musulmanes qui se sont succédées sur son territoire. Médéa est ainsi devenue une ville Rustumide de 787 à 902. A cette époque, le commerce était l’une des principales activités de la région. Il a connu son apogée durant cette période du fait que la ville constituait un carrefour d’échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Andalousie. Au début de l’année 902, les Fatimides Chiites se sont emparés du pouvoir à Médéa, après avoir chassé les Rustumides Kharidjites, suite à une alliance avec la tribu des Sanhadja.

Dans cette conquête, les Fatimides ont eu recours à l’aide des Zirides Sanhadjis, considérés comme étant la tribu la plus capable de combattre la tribu des Zenâtas, concentrée dans la partie Ouest de la région.

Depuis le 10éme siècle, la wilaya de Médéa est entrée sous l’autorité du pouvoir Sanhadji, sous le commandement de Ziri Ibn Menad, qui avait été nommé par le 2éme Khalifa Fatimide Abou El Kassem El Kaim, en qualité de gouverneur de Tihert, en l’an 960. C’est précisément à cette époque, que Ziri Ibn Menad a ordonné à son fils Bologhine d’édifier la ville de Médéa et de prendre El Achir comme capitale. Ce dernier a fait venir les meilleurs maçons, urbanistes et architectes de M’sila et de Tobna, lesquels ont réussi sa conception et sa construction en y édifiant de beaux palais et Hammams. En l’an 970, elle a été gouvernée par Bologhine. Durant le pouvoir des Zirides, la ville a connu un haut niveau de progrès scientifique et social. Elle avait attiré des savants, des poètes et des voyageurs venus de toutes les contrées. La vie religieuse et spirituelle a également connu un rayonnement exceptionnel.

En l’an 984, survient la mort de Bologhine, auquel a succédé son fils El Mansour qui est devenu célèbre par sa sagesse et sa justice dans la gestion du pouvoir et par son action en faveur de la paix. Ce qui n’a pas manqué d’inciter de nombreuse tribus a lui faire allégeance et à lui vouer beaucoup de respect et de considération. Sous son règne, Médéa a connu un essor non moins important que durant les périodes précédentes. Les échos de ce progrès qui ont retenti à travers tous les pays et les dynasties arabes, ont constitué un attrait certain ayant amené de nombreuses délégations et notabilités de Kairouane et Bagdad à en faire leur destination privilégiée, porteuses de présents et de précieux cadeaux à son Émir El Mansour Essanhadji, espérant se rapprocher de lui et bénéficier des sciences et des arts qui faisaient la célébrité de la ville. Le pouvoir de la dynastie des Zirides sur la ville a pris fin au 11éme siècle, avec l’arrivée d’autres peuples, à l’instar des Hilaliens et des Almoravides, commandés par Youssef Ibn Tachfine, suivis des Hafsides, venus au 12éme siècle, sous le commandement d’Abou Zekri El Hafsi, arrivé à la tête d’une grande armée bien équipée pour s’emparer de Médéa, en raison de son prestige civilisationnel et du niveau et de progrès qu’elle avait atteint. Au 13éme siècle, Médéa est tombée sous l’autorité des Meghraoua. En effet, Osmane Ben Yeghmorassen, le roi Zyanide de Tlemcen, s’empara à son tour de la ville, après avoir chassé les Mérinides Ouled Aziz. La principale raison qui a poussé Yeghmorassen à prendre la ville pour cible est sa position en tant que carrefour important pour le déplacement entre l’Est et le Sud. Les habitants de Médéa se sont soumis durant cette période de grande instabilité, à l’autorité de Yeghmorassen qui a réaménagé la ville et reconstruit sa Casbah. Au début du 15éme siècle, la dynastie Zianide de Tlemcen a commencé à chanceler et à connaître des événements dont les effets se sont fait ressentir dans toutes les contrées soumises au règne des Zianides, y compris Médéa. Ainsi, les habitants de Médéa se sont libérés du pouvoir Zianide pour se rallier à l’Émir de Ténès qui était le plus apte, en terme de richesse et de prestige et en raison de sa position géographique, à protéger la ville et à assurer sa gestion.

* L’époque ottomane
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Les pays du Maghreb arabe dont l’Algérie, ont connu de nombreux troubles à partir du 16éme siècle. Les territoires de la rive Sud de la Méditerranée ont été la cible de campagnes coloniales acharnées qui se sont succédées durant cette période, en particulier suite à la chute de Grenade en 1492 et à l’occupation de l’Andalousie par l’Espagne chrétienne. Les desseins de l’Espagne ne se sont pas limités au seul fait de chasser les musulmans d’Andalousie, mais ils s’étendaient au-delà de la Méditerranée, puisqu’elle s’est emparée de Mers El Kebir en 1505, Oran en 1509, Bejaïa en 1510 et enfin Alger. Cette occupation a poussé le gouverneur de la capitale Salem Toumi avec le soutien des notables de la ville à demander secours aux frères Turcs Arroudj et Kheiredine qui s’étaient rendus célèbres par leur force, leur maîtrise des questions militaires et leurs compétences en navigation maritime. Ces derniers venus à la rescousse ont réussi à chasser l’Espagne de la ville d’Alger qui s’est transformée depuis, en régence ottomane sous la direction de Arroudj qui s’est proclamé roi de la ville. Le pouvoir ottoman s’est étendu par la suite à l’intérieur du pays à partir de 1517. Ainsi, Arroudj occupa Médéa après avoir vaincu le roi de Ténès Hamed Ben Abid dans la région de la Mitidja. Il a édifié une université militaire composée de soldats turcs et de quelques ressortissants andalous. Kheiredine a reçu le soutien du Sultan ottoman qui a mis à sa disposition des hommes et des provisions en vue de renforcer sa présence dans la région et d’édifier des bases militaires que les Turcs appellent Touba.

A partir de l’année 1548, Médéa est devenue la capitale du Beylek du Titteri sous l’autorité de Hassan Pacha, fils de Kheiredine Baba Arroudj. Les turcs ont divisé le Beylek du Titteri en quatre territoires appelés Kayedates : La Kayeda du Tell sahraoui, La Kayeda du Tell El Guebli, La Kayeda de Sour-El-Ghozlane et la Kayeda du Sud. Quant à la force militaire dont disposait le Bey du Titteri, elle se composait de : La garde personnelle du Bey qui comprenait 15 M’kahli et 50 Sbaihi. Les délégués de la ville dont le nombre s'élevait à 120 soldats. La force de réserve et l’unité de protection de Sour-El-Ghozlane formées de 30 soldats et de 60 réservistes. Pas moins de 17 Bey se sont succédés à la tête du Beylek du Titteri : Ahcène, Radjeb, Chaâbane, Ferhat, Osmane, Sefta, etc…

Leurs relations avec les populations locales ont oscillé entre la stabilité et le rejet de la présence Turque, notamment par les tribus du Sud.

Le pouvoir ottoman à Médéa, capitale du Beylek du Titteri a rencontré de nombreux obstacles et difficultés dont : La désobéissance permanente et les révoltes successives contre les Turcs qui ont échoué dans leurs assauts visant le Sud Algérien… Ces défaillances dans la façon de gouverner ont conduit l’administration turque à revoir le système d’organisation du Beylek du Titteri qui a été amputé des territoires de Bouira et de Tablat. La superficie du Beylek ainsi réduite, a été divisé en plusieurs parties appelées Aoutan dont certains étaient commandés par Agha El Arab et d’autres par des Khodja El Kheil qui sont membres du Diouane et responsables financiers. Les tribus se sont fixées dans trois principales zones du Titteri. La tribu des Beni-Hassan s’est installée dans le haut Tell et s’est adonnée principalement à l’agriculture en raison de sa nature stable. Le bas Tell a été occupé par les tribus nomades du Sud qui sont les Douaïrs et les Ouled Hamza. Le Tell du Sud a accueilli les tribus nomades des Ziana Abadlia, Ouled Naïl et Ouled Sidi Aïssa.

Ces tribus ont été soumises à diverses formes d’impôts, comme elles étaient contraintes à des servitudes pour le compte du Dey. A cette époque, Médéa versait une Zakat sur le cheptel au trésor public (Beït El Mel), alors que le montant de l’impôt global que versait le Bey du Titteri était estimé à 76.000 Dinars tous les trois ans.

Durant cette même période, Médéa a connu un grand essor et a donné beaucoup d’importance à la culture et à l’enseignement. Ainsi, de nombreuses écoles pour filles et pour garçons ont vu le jour et se sont multipliées un peu partout, ce qui a fait reculer l’analphabétisme et contribué à élever le niveau d’instruction et de connaissance chez les populations de la région.

Plusieurs mosquées ont également été construites à travers le Titteri, à l’exemple de la mosquée Mourad relevant du rite Hanafite, la mosquée Sidi Slimane et la mosquée El Ahmer. Un intérêt particulier a été accordé aux anciens édifices de Médéa dont la plupart ont été restaurés, telle que la mosquée El Malki qui a été rénovée par Mustapha Bey. D’autre part, des mausolées ont été réalisés pour abriter les tombes des Saints Marabouts tel que El Ouali Essalah Sidi El Berkani. Quant à la ville de Médéa elle-même, elle a été entourée d’une muraille dotée de cinq portes : Bab Blida, Bab El Gort, Bab Laqouas, Bab Sidi Sahraoui et Bab Sidi El Berkani.

Le dernier Bey ayant dirigé le Beylek de Titteri est le Bey Boumezrag dont le règne a duré 11 ans, entre 1819 et 1830. Durant son mandat, Boumezrag a envahi les tribus du Sud des Ouled El Mokhtar, Ouled Chouaieb et Ouled Fredj. Connu pour ses aptitudes militaires, il a participé à la bataille de Staoueli en 1830. Après la défaite du Dey Hussein et la chute de la capitale, il est retourné à Médéa où il a été surpris par le retournement de la situation et les changements intervenus dans le comportement et l’attitude des populations locales, à l’encontre du régime turc honni, pour avoir versé dans le faste et la gabegie, en plus de la persistance des autorités turcs à alourdir les charges des tribus en impôts et contributions diverses.

Boumezrag s’est retiré de Médéa après que les populations locales se sont emparées de ses biens pour y revenir par la suite et s’y installer jusqu’à la date de la première tentative d’occupation de la région par l’armée française le 22 novembre 1830.

* Période de l’occupation française
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Après la chute de la ville d’Alger au mois de juillet 1830 et la prise du siège du Dey Hussein par les forces françaises, et une fois achevée l’occupation des villes côtières, il était indispensable pour les envahisseurs, de se préoccuper des territoires intérieurs de l’Algérie, en vue d’étouffer les nombreuses révoltes populaires qui se signalaient ça et là et d’y installer des bases solides reposant sur les colons.

Dès que Clauzel a été nommé gouverneur de l’Algérie, il a décidé d’envoyer une expédition militaire en direction de Médéa, dans le but de l’occuper et de punir Boumezrag et son fils ainsi que tous les chefs des révoltes populaires dans cette région. A cet effet, l’armée de Clauzel, forte de 10.000 hommes, ayant pris la route de Médéa le 17 novembre 1830, s’est heurtée à une forte résistance qui l’a obligé à rebrousser chemin. La deuxième expédition ayant tenté de marcher sur Médéa a eu lieu le 19 juin 1831, sous le commandement de Bertozène, qui, à son tour, a lamentablement échoué, comme d’ailleurs celle de Desmichels qui a subit une défaite l’obligeant à battre en retraite. C’est précisément à cette époque qu’est montée de l’Ouest Algérien l’étoile brillante de l’Émir Abdelkader qui tenait à étendre le territoire de son État vers les régions de l’Est. Arrivé à Miliana, en 1835, il y installe son frère Mahiedine comme Khalifa de la ville. Il a ensuite poursuivi son chemin vers Médéa, pour en faire une base de lancement de ses expéditions en direction de l’Est du pays et s’en servir également comme forteresse imprenable chargée de protéger la partie Ouest et son État. L’Émir Abdelkader a désigné Mohamed El Berkani comme Khalifa de Médéa. Mais Clauzel, se refusant à admettre les victoires de l’Émir, a décidé de s’attaquer en 1836 aux tribus qui le soutiennent et de leur imposer comme Bey, Mohamed Ben Hissen. Les sympathisants de l’Émir Abdelkader se sont toutefois révoltés contre lui et ont repris les règnes du pouvoir. A l’issue de leur victoire, ils ont expédié le Bey vers Oudjda (Maroc) où il a été éliminé. Ceci a permis à l’Émir de nommer son frère El Hadj Mustapha comme Khalifa. Lorsque l’État de l’Émir Abdelkader a atteint son âge d’or, Médéa, devenue sa capitale, formait alors avec Tlemcen, Miliana et Mascara, un front face au littoral, qui a constitué un rempart devant l’avancée de l’ennemi qui n’a pas réussi, jusqu’à cette date, à s’en emparer et à progresser vers les autres régions environnantes. La ville de Médéa a néanmoins été l’une des cibles prioritaires faisant partie des visées des différents gouverneurs coloniaux.

C’est ainsi que le gouverneur général Vallet a pris la décision en 1840, de l’occuper définitivement. Pour ce faire, il dépêcha une grande armée avec laquelle l’Émir Abdelkader a engagé une bataille acharnée aux portes de la ville. Suite à cette bataille, Vallet y installa un détachement militaire placé sous le commandement du général Duvivier. Au début de l’année 1841, Bugeaud arrive à son tour à la tête d’une armée lourdement équipée, obligeant l’Émir à se retirer vers le Sud, après avoir été abandonné par les éléments d’El Berkani. Médéa a été ainsi placée sous administration civile à partir de 1850.

A compter de cette date, la voie s’est trouvée grande ouverte devant les vagues successives de colons qui se sont accaparés des biens des populations et de leurs terres les plus fertiles. Ces colons avaient le soutien et la protection des autorités coloniales françaises qui leur ont offert toutes les facilités et les avantages nécessaires à la concrétisation de leur desseins. Les populations locales ont été chassées vers les zones montagneuses difficiles où elles ont aménagés des gourbis et des bicoques de fortune, pour y survivre dans des conditions de pauvreté et de privation extrêmes.

A ces conditions inhumaines, se sont ajoutées toutes les formes de répression et de persécution, que se soit aux plans religieux, culturel ou social. Ainsi, de nombreux symboles de l’Islam et de la civilisation arabe ont été transformés en églises ou en bars, à l’exemple de la Mosquée Hanafite.

Cet
te politique faite d’injustice et de mépris à l’égard des populations de Médéa, n’a pas manqué de raviver l’esprit de lutte et la volonté de reconquérir la liberté chez les Médéens. Ceci a donné une dynamique au mouvement national qui a intensifié son activité dans la région en rassemblant de nombreux fils de Médéa. Ce mouvement a joué un rôle important dans la mobilisation des citoyens et dans leur sensibilisation à la nécessité de demeurer fidèles aux composantes de la personnalité algérienne. Toutefois, les militants du mouvement national n’ont pas échappé aux arrestations et à la torture dans le cadre des pratiques systématiques des autorités coloniales, qui n’ont pas hésité à dissoudre les partis politiques comme le PPA.

L’action de répression et de poursuite contre les militants révolutionnaires et les cadres du mouvement national s’est accentuée après les événements tragiques du 8 mai 1945.

En effet, à l’instar des autres wilayate du pays, Médéa n’a pas été épargnée et elle a eu son lot de massacres et d’assassinats collectifs. Ces exactions et ces dépassements à l’encontre du peuple algérien ont montré que la voie de la lutte politique était vaine et que ce qui a été pris par la force ne pouvait être reconquis que par la force.

Ce constat a conduit les nationalistes algériens à penser sérieusement à la mise en œuvre d’une action concertée en vue de proclamer le déclenchement de la révolution au mois de novembre 1954, sous la bannière du Front de Libération Nationale et de l’Armée de Libération Nationale. L’avènement de Révolution a eu de larges échos à Médéa qui a spontanément adhéré à la proclamation du 1er novembre et a répondu à l’appel du devoir national.

C’est ainsi que l’action révolutionnaire a commencé dans la région de Médéa par la création de cellules, la collecte des cotisations et des armes ainsi que par la mise en place de nombreuses structures de soutien à la révolution.

Les populations de Médéa se sont mobilisées autour de la révolution, fortement motivées par la volonté de libérer l’Algérie, en engageant la lutte armée et en acceptant de se sacrifier pour que règnent l’indépendance et la justice. Les enfants de Médéa ont été nombreux à rejoindre les rangs de l’ALN et ont pu occasionner à l’occupant de lourdes pertes, non seulement en vies humaines mais aussi en infrastructures économiques, sans compter la destruction de nombreuses structures administratives françaises, y l’incinération des stocks de vins et autres.

Dans le cadre du combat libérateur, Médéa a connu de nombreuses batailles et opérations militaires qui se sont déroulées sur le territoire de toutes les communes de la wilaya, dont le nombre dépassent 1050 opérations militaires, entre accrochages, actes des Fidayine et de sabotage, embuscades et attaques diverses. Parmi ces actions, les batailles de Boulekroun et de Mongorno, en 1958, les batailles de Oued Chérif, de Fourna, de Djebel Elouh, Ouled Snane et Tamouda… Pas moins de 15.000 martyrs à travers la wilaya sont tombés au champ d’honneur pour la libération de la patrie. Ils sont la fierté de l’Algérie dont la terre est arrosée de leur sang valeureux et elle se souviendra à jamais de leurs sacrifices. C’est ainsi que l’histoire de cette ville a été gravée en lettre d’or par de véritables héros, à l’exemple de Si M’hamed Bouguerra de son vrai nom Ahmed Benlarbi Bouguerra, Si Tayeb El-Djoughlali de son vrai nom Tayeb Bouguesmi et d’autres parmi les combattants de notre glorieuse Révolution. En dépit des vaines tentatives permanentes de l’administration française, tendant à isoler la révolution du peuple et à éteindre la flamme du combat, en renforçant ses moyens de répression, notamment par la multiplication des centres de torture, au nombre de 56 centres, au sein desquels toutes les formes de sévices ont été pratiquées, en plus des camps de concentration, des casernes et des tours de surveillance, érigées dans toute la wilaya, en dépit de tout cela, la foi inébranlable de reconquérir la liberté a été plus forte en intensité, et ce, jusqu’à 1962, pour que toutes les régions de la wilaya de Médéa, à l’instar de toutes les autres régions du pays, arrache sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, afin de goûter enfin aux vertus de la liberté, après avoir consenti un très lourd tribut.

مقبرة الرومانية بالمفاتحة


فريات الإنقاذية للوكالة الوطنية للآثــار هي التي إستطـاعت أن تحددها بعد إجراء الأعمال الأثرية بها عندما عثر عليها بالصدفة عند القيام بالأشغــال و هي ترجع إلى الفترة PAIENNE يعني فجر العهد العتيق القرن 1 ق.م قبل ظهور المسيحية في الجزائر عثر في عينة من توابيتهــا البسيطة على حلي وأدوات جنائزية كمـا أن الجثث كانت موجهة نحو الشرق لمعتقدات تؤمن بالحياة بعد الموت، الأمر الذي يدفعنا إلى القول بوجود مجموعة سكانية لها نظامها و بالتــالي مدينة. و هي غير مصنفة و لا تذكر المصــادر اي شيء عنهــا

خربة السيوف


عمــوما كلمة خربة تستعمل للدلالة على الأطلال، و خربة السيوف المتواجدة بدراق عبارة عن بقايا لمدينة رومــانية صغيرة و التي كانت من قبل حصنا عسكريا تحتل مكانا إستراتيجيا بإطلالها على جبال الونشريس. بحيث كان يتعاطى قدماء جند الإمبراطورية الرومــانية الغربية فيها مهنة الزراعة بعد صدور قوانين تمنحهم التقسيم المئيني Centuriation فكانت أراضي المنطقة خصبة حتى دفعهم الأمر لان يستقدمون الدنيين Les PAGANIS المزارعين. يوجد فيهـا بقــايا أحصنة و أعمدة و توابيت تتربع على 25هـ وهي مصنفة في قائمة 1900 لكنه لم ينظر في إعادة تصنيفها.كما كانت تأوي عائلات قدمــاء المحاربين.

مدينة سانق القديمة


تقع هذه المدينــة القديمة جنوب قصر البخاري بحوالي 10كلم و هي اليوم عبامدينة ســانق القديمة   رة عن أطلال يرجع تأسيسها إلى العهد الرومــاني في القرن 205 و كان الفضل في تشييدها يرجع إلى القائد الرومــاني SEPTIMUS SEVERUS الذي أسس العديد من المدن و المدينة في شكل مستطيل غير متســاوي 300م / 200م كــان يحيط بها سورا قطره متران من الحجر الصلب بمحاذاة نهر، كما تشير المصادر والكتابات عن وجود لوحة حجرية تخلد

SEVERUS و شخصين آخرين، كمــا كانت تشتهر أيضــا بصنـاعة الفخــار و التوابيت و هي مصنفة قديمــا بموجب قرار الحــاكم العام للجزائر 16/01/1932 و قرار 28/06/1956 ج. ر 09/10/1956 البلدية المختلطة لقصر البخــاري. و هي غير مصنفة أو بالأحرى لم يعد تصنيفهــا. مســاحتها الإجمــالية 9 هـ و 60 آر / 30آر.

مدينة اشير

تقع هذه المدينة فوق سهل أو ربوة تطل على مدينة عين بوسيف و يرجع فضل تأسيسها لزيري بن منــاد في 324هـ/936م ووقع إختيار مكــانها لوفرة المياه وإطلالهــا على سفوح الجبــال الدائرة بها، زارها رحــالة وعلماء أجلاء كما كانت الحياة العلمية فيها رائجة، جلبت لها أشهر البنائين من إفريقيا والمسيلة.... كمــا شيدت بها القصور و الإقامات والحمــامات نذكر منها قصربنت السلطان الذي مــازالت بعض أطلاله شاهدة عليه. أجريت بها حفريات من 1950 إلى 1993 كشف النقاب عن كثير من الأسرار. مصنفة ج. ر. رقم 7 بتــاريخ 23/01/68.

dimanche 28 septembre 2008

الحمامات الرومانية بالبرواقية


تقع هذه الحمامات حسب ما تشير إليه المصادر التاريخية تحت المبنى الحالي لمركز إعادة التربية على حوالي كيلومترين ش-ش مدينة البرواقية الحالية على الخط المتجه من البرواقية البويرة وربما من المحتمل خارج المبنى المذكور آنفا في إتجاه الجنوب، و هذا ما أكده الإكتشاف عند الشروع في تسوية المساحة لبناء مجموعة من السكنات بحيث أن الإستطلاع الأول مكننا من تحديد وجود جزء من حمام لإقامة رومانية و حتى الحصن - مركز إعادة التربية - شيد فوق مركز قديم جد هام و الذي قد يكون تكملة لمدينة تراناموزا كاسترا التي تعني الأقحوان. و الحمامات كانت تأخذ عناصرها من نهر يسير LES ISSERS عن وجود إمــا تراناموزا كاسترا أو تيرينــادي TIRINADI، لأن لوحتين حجريتين -كتابتين-اللتــان تعودان إلى فترة السيفيريـين تـــحددان تهــاني موجهة إلى شخصين في شكل تحيات شرفية خاصة و هذا المفهوم يعني أنها إهداءات أنجزت من طرف نبلاء محليين غير رومــانيين، و المصادر القديمة تشير أيضا عن توفر ثلاثة أحياء منها الحي الرئيسي الذي أنشــأ بالقرب من عناصر مياه.

كمــا كانت أبراجا للمراقبة تحيط بالمدينة على امتداد 100م / 200م و البنــاية في حد ذاتها غير مصنفة كمــا أن الظروف الأمنية لم تسمح لنا من التعرف أكثر عليهــا

سحر الاثار

سحر الآثار
تزخر المدية بعديد المناظر الطبيعية ذات الجمال والسحر المنقطع النظير، على غرار فسوحات أولاد هلال ومنعرجات الحمدانية، تمزقيدة، أولاد هلال، بوقزول، سهل بني سليمان، وغيرها، كما تمتاز بإرث تاريخي يمتد إلى ما قبل التاريخ، في صورة أقواس جواب، وقلاع الكاف الأخضر، وقصر البخاري، وسانق.
اللافت، هو تميّز أبناء المدية بمحافظتهم على تقليد متوارث، يتصل بإحياء الوعدات لمن يعرفون بـ(أولياء الله الصالحين)، وتقام بالمناسبة ما يسمى بـ"الطعمة"، وتقام على هامشها مسابقات لألعاب الفروسية مصحوبة بالأنغام والمدائح، كما تشتهر المدية بحفلات زفافها وتقاليد (العرضة)، (المحضر)، (الحزام)، وغيرها من الولائم المصادفة للأيام الدينية والموسمية، في صورة (عيد العنب) الذي تشتهر المنطقة بجودة محاصيله، تماما مثل أكلات شعبية تنفرد نسوة المدية بتفننهنّ في تحضيرها على منوال: العصبان، الكسكسي، البركوكس، وحلويات كـ: البغرير باللوز، حلوة العنب، المثقبة، المعارك، وغيرها من الأكلات ذات الصلة العرفية بين العوائل هناك.

الامير عبد القادر


إيالة الجزائر وملاحم الأمير

بدأت مدينة "المدية" عهدا جديدا مع قدوم الأتراك وإنشاء الدولة العثمانية لما عرف بـ"إيالة الجزائر" سنة 1547م، حيث قسّم "حسن باشا" البلاد إلى ثلاث مناطق، وجعل المدية عاصمة " بايلك التيطري " في الوسط، وعيّن أول باي للمنطقة سنة 1578 م.
وبعد دخول المحتل الفرنسي للجزائر في يوليو/تموز 1830 م، لم تستسلم المدية مبكّرا، رغم شنّ الجيش الفرنسي عدة محاولات توغل بقيادة الماريشال (دامريمون)، حيث تمكّن الباي "بومرزاق" آنذاك من إحباط هجمات الفرنسيين ودفعهم إلى التراجع حتى الساحل، ولم يتمكن الفرنسيون من اختراق المدية إلاّ بعد سبعة أشهر، إثر إعدادهم سبعة آلاف مقاتل بقيادة الماريشال "كلوزيل"، لتدخل القوات الفرنسية المدية في 21 شباط/ فبراير 1831 م، أين جرى تعيين "الباي عمر" واليا على المدية.
وفي سنة 1836 م، أنهى القائد الشهير "الأمير عبد القادر الجزائري" السيطرة الفرنسية على المدية، ودخلت المدينة ضمن نطاق دولة الأمير بعد معاهدة التافنة التي اضطر الفرنسيون إلى توقيعها سنة 1837 م، لتبقى المدينة مركزا للمقاومة حتى سنة 1840 م، تاريخ دخول الفرنسيين المدينة مجدداً، لتبقى المدية محل شد وجذب فرابة قرن كامل، إلى حين تفجير الثورة التحريرية في الفاتح نوفمبر/تشرين الثاني 1954م، حيث كانت عاصمة الولاية التاريخية الرابعة إبان تلك الثورة، كما أسهمت غداة استقلال الجزائر سنة 1962 م، في تشكيل الكينونة الجزائرية عبر إنجابها أعلاما كبار على غرار الفنان "محمد محبوباتي"، وعظماء أمثال فضيل اسكندر، فخار مصطفى وعشرات الأسماء الأخرى.
ولا يمكن للمرء أن يذكر المدية دون أن يتوقف عند العلاّمة "محمد بن شنب" (1869م- 1929م)، فهذا الأخير كان بارعا في اكتساب العلوم والمعارف وأجاد اللغات الاسبانية، الألمانية، اللاتينية، الفارسية و التركية، ناهيك عن العبرانية، وجرى انتخابه العام 1920 عضوا ضمن المجمع العلمي العربي بدمشق، قبل أن يكون أول جزائري يتحصل على الدكتوراه في الآداب بدرجة ممتاز سنة 1922م، كما كان شاعرا مفلقا، وشارك في عديد المؤتمرات العلمية في الرباط وأكسفورد وباريس.
العلامة محمد بن شنب، أجمع العرب والعجم على عبقريته، حيث أشد به المستشرق "رينيه باسييه" و"مارتينيو"، والعلامة "البشير الابراهيمي" و"سعيد الزاهري" و"احمد توفيق المدني" والفنان "عمر راسم"، وقال فيه "عبد الحميد بن باديس" رائد النهضة الحديثة في الجزائر:"فقدناه لما عرفناه".
وخلّف بن شنب ورائه ما يزيد عن الخمسين كتابا في سائر العلوم باللغتين العربية و الفرنسية منها: تحفة الأدب في ميزان أشعار العرب، رسالة في المنطق، "أمثال العوام في أرض الجزائر والمغرب"، "رحلة الورتيلاني"، "أبو دلامة، حياته و شعره"، وشرح "مثلثات قطرب" سنة 1907، كما له العديد التحقيقات والتنقيحات، والترجمات والفهارس لكثير من نفائس الكتب، وحينما عزم علماء الاستشراق على وضع دائرة المعارف الإسلامية سنة 1899م، كان "بن شنب" العربي المسلم الوحيد بين خمسين من المستشرقين

مسجد النور


ايا مسجد النور فيك الاخاء
وفيك المحبة فيك النقاء
وفيك تجمع شمل الشباب
فصرت بحق لهم ملتقاء
وانت لنا شمعة في الحياة
تنير لنا دربنا مشرقا
اذا صرت يوما ولم تنتضر
فاين يكون اللقاء
جزي الله من قد رعاك ومن
اقامك لم يانو فيك ارتقاء
وانت لنا واحة في الهجير
يطيب لنا في شذاها البقاء

جمعية احباب مدينة المدية


ن الهدف من إنشاء جمعية أحباب مدينة المدية هو المحافظة على الإرث الحضاري والثقافي الذي تركه الأجداد ،
وعليه ارتأينا من خلال هذا الموقع، فتح المجال أمام كل غيور على هذه
المدينة العريقة ليساهم ويفيدنا بما لديه من معلومات حول تاريخ وتقاليد و أعلاما .
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المدية

ابيات شعرية للشيخ الامام الفضيل اسكندر


ابيات للشيخ الامام الفضيل اسكندر حيث يصور بان هذا المكان كان كنيسة و اصبح مسجد فقال رحمه الله
الله اكبر جاء الحق وانهزمت

معالم الكفر وانجلت عنا المحن

حيث النواقيس و الصلبان قد زهقت

وحل موضعها القران و السنن

يامسجد النور انت رمز عزتنا

واذا رايناك زال الهم و الحزن

بك المدية نالت كل مفخر

مصطفي فخار

الشيخ مصطفى فخار

ولد في مارس 1892م بالمدية، سافر إلى الجزائر العاصمة ونزل بمقصورة الجامع الكبير حيث نسخ ثلاثة نسخ من صحيح البخاري وصحيح مسلم.

اشتهر بحبه لمطالعة الشعر، الحكمة والفرنسية، كان الجود والكرم والاستقامة من مكارم أخلاقه، زار مصطفى فخار شيخ جامع الزيتونة "الطاهر بن عاشور" الذي منحه إجازة في الحديث والفقه والتفسير وشهادة في العلم سنة 1936 وقد قام بتلقين الصحيحين لمئات الطلبة والأئمة على مدار ستين سنة، كان صوفيا ومفتي المذهب المالكي بالمدية، ويعقد يوميا حلقة للذكر بعد صلاة العصر حيث تتعالى التكبيرات والتسابيح، توفي الشيخ مصطفى فخار سنة 1979 مخلفا مخطوطا في مناسك الحج والعديد من المذكرات والخطب التي ألقاها طوال

العلامة فضيل اسكندر

العلامة الشيخ فضيل اسكندر

ولد الشيخ العلامة الفضيل اسكندر بحي تاكبو بالمدية في 03ماي 1901م وترعرع في أسرة محافظة،كان جده إماماً بالمسجد الحنفي وقد وهبه الله ذاكرة قوية فكان لا يقرأ كتاباً إلا حفظه،وكان يحفظ ما يقارب 3500 حديث بسندها كاملاً، وقد أطلق عليه الشيخ الفحام عميد جامع الأزهر عندما زاره سنة 1968 اسم) بصار الحديث( لما زار الإمام عبد الحميد باديس مدينة المدية عام1933 عين الشيخ فضيل اسكندر رئيسا لفرع المدية وعضواً في المجلس الفتوى وخصه على تفسير القرآن إلى أن أتمه سنة 1969وهكذا ختمه بعد 25عاماً ولكن مع الأسف لم تبق إلا بعض الأشرطة السمعية،وفدزاره الشيخ الشعراوي في مدينة المدية وتناظر معه مناظرة دامت من صلاة العشاء إلى طلوع الفجر وخرج فيها الشيخ الشعراوي مبهوتاً من سعة فكر الشيخ الفضيل وعمق اطلاعه .

كما كان له باع في علوم النحو والأدب وحتى كتابة الشعر حيث جادت قريحته بعديد القصائد نذكر منها قصيدة بمناسبة فتح أول نادي ثقافي بالمدية وقصيدة أخرى سنة 1934 تصدى فيها لأهل البدع والخرافات وأخرى بمناسبة تدشين مسجد النور بالمدية. وبعد مرض ألزمه الفراش لعدة شهور التحق الشيخ الفضيل بالرفيق الأعلى في 14أفريل من سنة 1982 ولا زالت الأجيال التي حضرت مجالسه تروي تفاسيره وأرشادته ومواقفه وحتى نكته ،كما نضيف عن الشيخ ،كان ولدي مزاري عبد الصمد محمد علي رحمه الله يروي لإخوتي الكبار عندما كان يصلى ويسمع الدرس عندالشيخ الفضيل رحم االله

cpa de medea




samedi 27 septembre 2008

imam lies

LE CHAHID IMAM LIES DIT SI DJAMEL : IL est né le 27 octobre 1937 à Médéa. Il a grandi dans un milieu familial assez aisé. Ce qui lui a permis de poursuivre ses études au lycée Ben Cheneb.Lorsque la révolution a lancé son fameux appel aux étudiants algériens, en 1956, il a répondu présent à l'appel du devoir et a rejoint les rangs de l'ALN. Il a assumé de nombreuses responsabilités parmi lesquelles chef de commandos dans les monts de l'Ouarsenis. Il est tombé au champ d'honneur en 1958, au cours d'une bataille qui s'est déroulée dans cette région.

hadj hamedi ahmed dit arslan

LE CHAHID HADJ HAMDI AHMED DIT ARSLAN : Il est né le 28 Septembre 1931 à Médéa. Il s'est distingué par son niveau de culture élevé et par sa maîtrise de la langue arabe. Ce qui lui a valu d'être admis pour étudier à l'université de la Zitouna de Tunis. A son retour à Médéa, il devient Modarres à l'école Zoubiria et à la mosquée du Chahid Si Brahim Ben Dali. Il a entamé son activité politique en 1955, en compagnie du Chahid Ould Torki Ahmed. Ensemble, ils ont semé les grains du nationalisme dans l'esprit des jeunes en les incitant notamment à rejoindre la révolution. En raison de son excellent niveau d'instruction, les responsables du FLN lui ont confié la mission de Morched de Wilaya, dont le travail consiste principalement à expliquer aux citoyens les différentes étapes de la révolution et ses objectifs. Ses discours enflammés et convainquants sur les actions héroïques de l'ALN, ont réussi à élever le moral des Djounouds et des civils à la fois. Il a poursuivi inlassablement son activité jusqu'au jour où il tombe au champ d'honneur à Takbou, le 29 Septembre 1960.

si mahamoud bachene

LE COMMANDANT SI MAHAMOUD BACHÈNE : Il est né le 04 juillet 1928, dans la commune de Médéa où il a fait ses études primaires et coraniques. Dès les années cinquante, il adhère au mouvement national au sein duquel il a joué un rôle du premier ordre dans la formation politique et le développement de l'esprit révolutionnaire chez les citoyens. Au déclenchement de la guerre de libération, il a contribué à asseoir ses fondements à travers toutes les zones de Médéa. Lorsque son action de militant politique a été découverte, il a rejoint les rangs de l'ALN, en 1956, pour occuper de nombreux postes et assumer différentes responsabilités. Au début, il était commissaire politique, puis chef de zone, avant d'être nommé membre du secteur II de la Wilaya IV , avec le grade de commandant. Ce grade lui a été attribué à la veille de la mission qui lui a été confiée à l'effet d'accompagner le Chahid Si Tayeb El Djoghlali, mission au cours de laquelle il est tombé au champ d'honneur en 1959

مدينة المدية و نواحيها


· مدينة المدية و نواحيها في العهد القديم

عندما ننظر إلى مكانة المدية في التاريخ القديم يواجهنا بصفة مستمرة سؤال ملح ، كيف كانت المدينة في القديم و في أي عصر ظهرت بالذات ؟

و لكن حسب المعطيات التاريخية و النصوص ، نجد أن مدينة المدية في العهد القديم لم تكن مدينة كبيرة لها وزنها الاقتصادي و السياسي مثل قيرتا و قرطاجنة أو ايكوسيوم أو يول و لا أعتقد أن المدينة كانت موجودة قبل القرن الأول الميلادي أي في عهد موريطانية القيصرية التي تميزت ببروز نجم يوبا الثاني الذي حكم في يول (أي شرشال) و الذي تزعم عهدا جديدا عهد مملكة موريطانيا القيصرية ، وهو يمثل الملك المثقف الذي شجع و ناصر الفنون و العلوم بكل ما أوتي من قوة و قد ازدهرت في عهد هذا الملك الشاب الفنون الجميلة من نحت و رسم و نقش و طرب و موسيقى و غناء و رقص ، فكان عصره هذا عصرا ذهبيا و في هذا العهد بالذات برزت إلى الوجود مدن جزائرية رومانية الثقافة لكنها جزائرية الروح و نعني بذلك أن أهالي الجزائر أي النومديين قد ساهموا مساهمة فعالة في ظهور الحضارة الرومانية في الجزائر ، فعمال النحت و عمال البناء و الرسامون و النحاتون كان كثير منهم جزائريين ، و حتى عالم الفلسفة الدينية نجد فيما بعد ظهور القديس أوغستين الذي يعد مفكرا جزائريا أثرى ثقافة الكنيسة المسيحية بفكره النير ، و نضرب مثلا على ذلك بكتابه مدينة الله الذي يعد مصدرا رئيسيا في تاريخ الأديان و لكنه لا يسبق الكتب السماوية كالتوراة و الإنجيل التي تعد مصادر أساسية لا يمكن الإستغناء عنها في البرهنة على وجود الله ، و مما يجب ذكره أن القديس أوغسطين ظهر قبل الفتح الإسلامي بقرن من الزمان.

ونعود إلى تاريخ مدينة المدية في القديم ، فيبدو أن المدينة لم تكن موجودة في العهد الفينيقي المبكر أو البوني أي مابين القرن العاشر ق.م حتى سقوط قرطاجنة في 146 ق.م و ذلك لأننا لم نعثر على أي دليل مادي أثري يبين أن لمبدية كما كانت تدعى في العهد الروماني كان لها وجود في عهد أبعد من ذلك .

و في دراسة التاريخ لابد من الإعتماد على دلالات و الأثار و المصادر المكتوبة أو المسكوكات أي النقود لكي نبرهن على الحقائق التاريخية الملموسة فلمبدية LAMBADIA يبدو أنها ظهرت في القرن الأول الميلادي أو في القرن الثاني الميلادي على أكبر تقدير و لكنها لم تكن مدينة كبيرة و يرجح أو يغلب على الظن أنها كانت مدينة استعمارية تقيم فيها جالية رومانية مع خليط من الأهالي و لكن ليست لنا معلومات كافية لكي نؤكد قيام تعايش ووئام بين الجالية الرومانية و أهالي المدية من البربر أي السكان الأصليين للمنطقة ، لأن في العهد القديم لم يكن وجود لا للأتراك و لا للعرب ، وإنما كان هناك وجود بربري و تامزقيدة اسم بربري ، و تبرحين اسم بريري ، وحربيل اسم بربري ، و في منطقة بجاية يوجد نفس الإسم و هو حربيل فهذا يدل على أن منطقة المدية في القديم كان يقطنها البربر أي قبل الفتح الإسلامي ، ولكنه مع مجيء موسى بن نصير و عقبة بن نافع بجيوش الفاتحين المسلمين تغيرت الأوضاع و أصبحنا نعيش تاريخا جديدا امتاز بظهور حضارة سامية شعارها العروبة و الإسلام و امتاز الفتح العربي الأول بمقاومة البربر للإسلام و ذلك بسبب جهلهم لغاية الإسلام بدوافع اقليمية ضيقة .

لا ندري بالضبط أصل تسمية الرومانية LAMBADIA التي أطلقت على مدينة المدية في عهد الإحتلال الروماني ، ولكن حسب ما وصلنا من معلومات تاريخية فإنه عثر على أثار تاريخية تعود إلى الحقبة الرومانية في العهد الفرنسي الإستعماري وذلك أثناء حفر أساس بناء المستشفى العسكري فعثر الفرنسيون من عسكريين و بنائين على رفات أي هياكل عظمية قديمة مع تحف و زهرية عليها صورة امرأة و فخار و نقود من البرونز و فانوسة لونها رمادي و بعد العثور على هذه الأثار قام مترجم الجيش الفرنسي و يدعى فرعون طالب بوضع جرد و احصائية شاملة للأثار الرومانية الموجودة على أنقاض مدينة لمبدية التي عثر على جزء منها تحت أساس و أنقاض المستشفى الذي شرع الفرنسيون في بنائه بالمدية بعدما تمت لهم السيطرة على المدينة في عام 1856 و قد طلب فرعون هذا من المراسلين حسبما جاء في تقرير لـ 1856 و المنشور بالمجلة الإفريقية R.A بأن يقوم المراسلون المختصون في عين المكان في المدية بكل جهد من أجل العثور على النقش الحجري الذي أشار إليه الجنرال دوفيفيي le Général Duvivier .

و يتابع فرعون حديثة بنفس المقالة الصغيرة المنشورة بالمجلة الإفريقية عدد سنة 1856 : أنه من باب الإهتمام البالغ أن يتم العثور على أثر أثنين من شواهد القبور Deux épitaphes اللذين تم اكتشافهما أثناء القيام بأعمال الحفر من أجل بناء المستشفى و قد تم وضع شواهد القبور هذه في دار الخزينة القديمة .

و يشير فرعون و لا ندري أصله بالضبط هل هو يهودي جزائري أم عربي أم ماذا ؟ و لكن على كل حال يشير أن هناك قطعة من الحجر منقوش يعود إلى العهد الروماني استعملت في قناة ماء المشتلة.

و كانت لمبدية مدينة رومانية مثل باقي مدن موريطانية القيصرية في القرن الأول الميلادي و قد عرفت منطقة أو ناحية لمبدية ظهور مدن رومانية كثيرة في هذه الفترة بالذات فكانت مدينة أوزيا و هي سور الغزلان اليوم ، مركزا عسكريا مهما تم تشييد مباني المدينة على سفح نجد مرتفع يقع بين نهرين و عن طريق هذا النجد يمكن الالتحاق بالغرب أو الجنوب بكل سهولة و كانت أوزيا هذه بلدية في البداية ثم جعل منها سبتيموس سواريوس مستعمرة

وأقام المستعمرون الرومان مدينة Rapidum و هي سور جواب اليوم، على منحدر قائم في سهل بني سليمان الشهير ، بينما كانت تناراموزا Tharanamusa

mardi 23 septembre 2008

محبوب باتي

محبوب باتي

إسمه الحقيقي صفار باتي محمد المحبوب ، ولد محبوب باتي يوم 17 نوفمبر 1919 بالمدية كان عبقري في العزف على الكلارينات والساكسوفون التي إختارها لتكوين ضمن الأوركسترا التقليدية ، في الأربعينات إلتحق بالأركسترا المحترفة بقيادة مصطفي اسكندارني وتعلم العزف على كل الألات التقليدية وكانت محاولته الأولى مع الفنان عبد الرحمان عزيز الذي غني يا نجمة سنة 1954 التي صورت في فيلم جزائري في 1961 .

في السبعينيات كان في قمة الشهرة من خلال الإنتاجات البارح مع قروابي ، راح الغالي راح مع بوجمعة العنقيس سالي طراش قلبي مع عمر الزاهي ، نستهل الكية مع أعمر العشاب ...إلخ وكان له إنتاج كثيف شمل كل الطبوع الموسيقية المعروفة عبر الوطن ، كما غني من إنتاجاته أكثر من 70 مطربا وفي سنة 1986 غادر محبوب باتي عالم الموسيقي بعد أدائه مناسك الحج في يوم الاثنين 12فيفري 2000 رحل عنا عن عمر يناهز 81سنة رحمة الله علي

محمد المحبوب إسطمبولي


هو احد أعمدة الثقافة والفن الجزائري ولد عام 1913 بالمدية، كان أول لقاء له بخشبة المسرح سنة 1920 وعمره آنذاك لا يتجاوز السبع سنوات.

في سنة 1935 أسس نادي الهلال الرياضي الذي ينشط في المجال الرياضي والفني والمسرحي بعدها انتقل إلى الجزائر العاصمة سنة 1939 ثم التحق بالنضال السياسي وانخرط في حزب الشعب وانشأ فرقة مسرحية حملت اسم رضا الباي خلال هذه الفترة كتب العديد من القصائد والأناشيد الوطنية للكشافة الإسلامية مثل قصيدة من جبالنا وناداني وطني فأجبت النداء.

وفي عام 1948 التحق محبوب اسطنبولي بصفوف جبهة التحرير الوطنية. في عام 1957 عمل بالإذاعة الوطنية ليشرف على عدة حصص شعرية وغنائية بعد الاستقلال انظم إلى المسرح الوطني الجزائري طيلة مسيرته الفنية ألف ما يزيد عن 5000 قصيدة كما ترجم واقتبس عشرات المسرحيات العالمية والمسرحيات الغنائية من أشهرها حب وجنون في زمن المحبوب.

lodi

Lodi à la fin du XIX° siècle

Les Enfants de Médéa et du TitteriTexte d'Edgar SCOTTI du cercle algérianiste de Toulouse , transmis par Hervé CORTES, et que l'auteur nous a autorisé à publier dans notre gazette.

La colonie agricole de Lodi fut créée en 1848 par une fraction de 912 colons dont 59 enfants de moins de deux ans du 8° convoi parti de Paris le 5 novembre 1848. Arrivés à Marseille le 19 Novembre, ils embarquèrent le 21 sur le "Christophe Colomb" et débarquèrent à Alger le 29 Novembre pour créer Damiette et Lodi. Ce nom a été donné au nouveau village en souvenir de la bataille de Lodi, ville de Lombardie, remportée le 10 mai 1796 par Bonaparte sur les Autrichiens.

Le village est situé au lieu dit "DRASMA" au pied du piton du DAKLA ( 1062 mètres) dans une situation agreste. Le sommet de ce piton était couronné par un édifice de forme cubique haut de deux mètres terminé par une plate-forme supportant un signal géodésique participant à la triangulation de la carte de l'Algérie..

Le village, commune de plein exercice est situé à quatre kilomètres à l'ouest de Médéa et à quatre-vingt quatorze au sud-ouest d'Alger. En 1990, sa population était de 2908 habitants dont 343 français et 2565 autochtones. La commune avait une superficie de 16090 hectares de vigne.

Lodi est une station de chemin de fer sur la ligne à voie étroite de Blida à Berrouaghia, (84 kms) par Mouzaïa les mines et Ben-Chicao. Plus tard cette ligne sera prolongée jusqu'à Djelfa.

Le village de Lodi est situé à 927 mètres d'altitude. Le climat est continental; la température passe de 2° au dessous de zéro en hiver à 36° en été;

A Mouzaïa les Mines, sur le territoire de la commune de Lodi, il y avait de magnifiques forêts de chêne liège, chênes verts et de pins d'Alep. D'importantes carrières de gypse (pierre à plâtre)alimentaient des plâtrières.

L’Administration Municipale était constituée de :

Maire : M. Jean IZARD

Adjoints : MM. André COUCHEZ, Errahmani Hadj LARBI

Secrétaire et Instituteur : M. Charles BERTRAND

Garde Champêtre : MM. M BODIN, Jean MICHEL

Cantonier : MM. Alfred JOFFRAY

Institutrice : Melle Irma CHAMBILLE

Curé : François SOULIE

DOUARS DE LA COMMUNE

Bou-Alem, Ouled-Delmi, Taddinart, Zaouïa, Zeddinart, Ouled Messaoud, Chaâb, Ouled Senen

PROFESSIONS

Aubergiste : Mme COUCHEZ, Mme DENISE

Boulanger/ M. Joseph MESSUD

Cordonnier : M. DI FILIPPI

Entrepreneur de travaux : MM. AMORY et Pascal CAMY

Four à plâtre : MM.Nicolas SCHETTINO et JAUFFRET

Menuisiers : MM Jean DUPOIZAT et François JANUZZI

Epiciers : Mme Vve GODDEBERGE, M. Moïse CHOURAQUI

Charron-Forgeron : M. RAMONI

AGRICULTEURS- VITICULTEURS

A partir des cépages comme le Morvèdre et le Morastel, Faranah et Merseguerra, la région produisait d’excellents vins rouges et blancs de bonne teneur alcoolique.

MM. Amory, Camy, André et Simon Couchez, Izard, Marin, Sarradet ;Michel, Boissard, Clément Scorbiac, Bergeron, Bouffartigue, Campagne, Honoré Caillaud, Demeuzoy, Vve Goddebergue, Quartero Raymond, Richard Tridondani .

LES LIAISONS AVEC ALGER

A partir de 1930, les liaisons avec Alger étaient assurées :

  • par la route : autobus Alger – Lodi – Djelfa : transport Delaunay.
  • Par la ligne P.L.M. de Blida à Djelfa, avec correspondance avec la grande transversale d’Alger à Oran. Avec quatre trains par jour dans le sens Blida –Lodi – et trois trains par jour dans le sens Lodi – Blida. Arrêt à la Chiffa, Sidi Madani, Camp des chênes, Mouzaïa les Mines .

LODI ET SES ECRIVAINS

Guy de Maupassant, Henriette Célarié, Charles Desprez, Victor Prouteau, impressionnés par le régime capricieux des oueds, sont restés sensibles aux efforts des hommes établis dans les gorges profondément déchirées de la Chiffa et des pentes ravinées du col de Mouzaïa.

En 1950, en raison des difficiles conditions d’existance, il ne restait dans cette région plus beaucoup de descendants des premiers colons du 8° convoi parti de Paris le 5 novembre 1848. Et pourtant, au départ, le citoyen TRELAT, représentant du peuple, maire du 12° arrondissement de Paris, leur avait déclaré : »Vos noms et plus tard le culte de votre souvenir seront bénis par vos enfants et vos petits fils. »

En 1955, le village de Lodi avait 5700 habitants sans compter la population des douars.

Cette note succincte, sur ce village de Lodi n’a pas d’autre objectif que celui de sauvegarder de l’oubli et du néant le passé algérien de ces colons du 8° convoi. Elle pourra être développée et complétée par tous ceux qui dans l’avenir seront intéressés par Lodi.

les moines du monastere de tibhirine


En 1937, quelques moines trappistes s’installent près de Médéa, à 100 km au sud d’Alger, dans la montagne, au domaine agricole de Tibhirine qui devient l’abbaye Notre-Dame de l’Atlas. La ferme et les terres sont nationalisées en 1976 mais les moines gardent ce qu’ils peuvent cultiver. Le monastère développe son rôle de ressourcement pour les chrétiens d’Algérie, d’accueil et de rencontres, manifestant l’admirable fraternité qui unit ces hommes si différents et leur désir de participer au plus près à la vie de leurs voisins. Petit à petit, pendant les années 90 marquées par la violence et la détresse, s’est affermie leur décision personnelle et commune de demeurer à Tibhirine quoiqu’il arrive. C’est ainsi qu’ils décident de créer une coopérative agricole avec des villageois pour travailler ensemble ce qui leur reste de jardin et en partager les fruits. Ils prêtent également une salle donnant sur la route pour devenir la mosquée qui manque au village. Leur louange de « priants parmi les priants de l’islam » reflétait confiance, compassion et communion. Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept d’entre eux sont enlevés, séquestrés pendant deux mois, puis assassinés :






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Présentation de l'éditeur

Mohammed Ben Cheneb est professeur à la médersa d'Alger lorsqu'il fait paraître ce recueil en 1905. Il n'y avait alors aucun ouvrage d'ensemble sur cette branche de la littérature populaire arabe. Il est pourtant à peine besoin de rappeler la place privilégiée qu'occupent, dans le langage, les proverbes. Ils sont, disent les Arabes eux-mêmes "des flambeaux qui éclairent les discours". Les proverbes reflètent l'histoire d'une civilisation et des idées dont ils traduisent les transformations. Il y en a qui appartiennent à certaines provinces, à des villes, à des bourgs et aux plus petites localités. Parfois ils font allusion à des événements qui ont eu une importance à une certaine époque, mais dont il a été impossible de découvrir l'origine. D'autres, et relativement nombreux, sont tirés de sujets religieux ou ayant trait à la vie quotidienne. Mohammed Ben Cheneb a personnellement recueilli nombre de ces proverbes, surtout à Alger et Médéa. Il a puisé également dans un certain nombre d'ouvrages (Machuel, Daumas, Medjdoub, Fischer, etc.) Mais fauteur a fait plus, il ne s'est pas contenté de classer les proverbes par ordre alphabétique afin de faciliter les recherches, d'en donner la traduction accompagnée d'explications pour en indiquer l'emploi, d'en rechercher pour certains d'entre eux les équivalents en français : il note les localités où il les a entendu employés et établit des parallèles avec ceux qui existent dans d'autres pays arabes.



Proverbes algériens et maghrébins

Il s'agit d'un gros volume en version bilingue arabe/français de plus de 1 000 pages réunissant trois tomes de proverbes datant des siècles passés et recueillis par les sons d'un auteur algérien presque inconnu, Mohamed Ben Cheneb.

Personne, avant et même de nos jours, n'a pu éditer un livre de cette envergure qui rassemble avec la plus grande rigueur des proverbes anciens, partie intégrante d'un patrimoine culturel inestimable. L'éditeur étranger le dit d'ailleurs d'une manière plus expressive en couverture : "Les proverbes sont, disent les Arabes eux-mêmes, des flambeaux qui éclairent les discours. Les proverbes reflètent l'histoire d'une civilisation et les idées dont ils traduisent les transformations".
Cette réédition 2003 faite par "Maisonneuve et Larose" à l'occasion de l'année de l'Algérie en France, est accompagnée d'une présentation de Hedi Ben Cheneb, probablement un héritier, et constitue un véritable coup de jeune donné à un ouvrage ancien mais qui vaut son pesant d'or. En réalité, c'est une réactualisation des proverbes algériens et maghrébins en voie de disparition, car en fait qui est intéressé par ce genre de textes poétiques émanant de la sagesse populaire ? L'éducation de nos enfants est telle que personne ne s'intéresse non pas seulement aux proverbes, dictons, maximes populaires, qu'on a le devoir d'immortaliser par la mémoire et l'écriture, mais aussi à toute autre production récente.
Ce livre de Ben Cheneb honore nos ancêtres, notre histoire, notre littérature. Aucun, à part quelques écrivains de renommée comme Mouloud Mammeri, n'a eu la patience ni le talent et la volonté de glaner au fil des années auprès des vieux de telle ou telle région ce qui restait dans les mémoires et qui appartient à tout le monde.
Ces proverbes d'Algérie et du Maghreb sont l'expression d'une longue évolution de la pensée maghrébine, d'une littérature populaire qui s'est constituée dans les pires difficultés et d'un esprit créatif. Dommage que les trois tomes réunis en un volume n'aient pu être sauvés de l'oubli qu'à l'étranger et qu'ils aient été livrés à un prix exorbitant converti en dinars, alors qu'ils doivent être des livres de chevet de chacun de nous.

L'auteur et son œuvre

Mohamed Ben Cheneb, né en 1869 à Médéa, fut un homme de culture d'une trempe rare. Il a d'abord exercé comme instituteur dans un petit village des alentours de Aïn Defla, après une formation à l'Ecole normale de Bouzaréah, avant de faire des études supérieures en arabe et en français pour devenir d'abord professeur à la medersa d'Alger, puis à l'université où il a succédé à son maître Réné Basset.
Ben Cheneb est aussi l'auteur de nombreuses publications en littératures et histoire à la Revue africaine et de dictionnaires assez volumineux en deux tomes et en version bilingue : français-arabe. C'était un érudit qui n'a jamais bénéficié d'une quelconque distinction, mise à part la rue Ben Cheneb en Basse Casbah, qui perpétue son nom.
Il est mort oublié comme tant d'autres écrivains algériens victime d'une amnésie programmée et dont nos jeunes ne connaissent même pas les noms. Demandez aux jeunes de 20 à 30 ans, produits de l'école fondamentale, ; et même s'ils ont une formation littéraire au lycée ou à l'université, ce qu'ils savent sur M. Dib, M. Feraoun, T. Amrouche, M. Ouary, K. Yacine et vous verrez !
Mohamed Ben Cheneb a laissé en héritage un ouvrage d'une valeur exceptionnelle , il s'agit d'un total de plus de 3 000 proverbes de tous les temps construits selon les mêmes techniques par les esthéticiens du langage de tous les temps.

Le proverbe fait partie du genre poétique puisqu'il a une structure symétrique, des sonorités, un rythme. Il a un autre trait particulier, c'est de pouvoir être mémorisé pour son contenu moralisateur, de voyager dans l'espace et le temps. Beaucoup de proverbes sont passés d'une langue à une autre. Parmi les proverbes qui ont cours un peu partout chez nous, il y en a qui sont même d'origine chinoise ou européenne.
Ces productions populaires répandues et qui sont pour la plupart anonymes, sont aussi porteuses des marques d'un langage dans ses différentes phases d'évolution et ses emprunts lexicaux à d'autres langues. Ben Cheneb avait la chance de posséder parfaitement les deux langues : l'arabe et le français. Les traductions de l'arabe au français doivent être de lui. De plus, il lui a été facile de donner l'origine de chaque proverbe, ses équivalents dans d'autres régions du Maghreb ou d'autres pays. Et lorsqu'il lui a été possible, il a même donné la valeur sémantique de chaque élément lexical entrant dans l'ensemble construit.
Ce que nous admirons aussi dans cet ouvrage, c'est l'ensemble des légendes, anecdotes populaires qui accompagnent quelques proverbes pour leur donner une situation temporelle et spatiale, leur apporter des éclaircissements sur le sens qu'ils véhiculent et les situations auxquelles ils s'appliquent.
En parfait connaisseur, Ben Cheneb a fait une classification en fonction de la grande diversité des thèmes.

Présentation dans un ordre alphabétique

Une des qualités appréciables de la méthodologie de Ben Cheneb a été de s'être consacré méticuleusement à une mise en ordre alphabétique des proverbes recueillis puis transcrits dans la langue et l'écriture d'origine pour être ensuite traduits fidèlement. De la sorte, il est plus facile de retrouver le proverbe que l'on veut pour illustrer une situation donnée ou dont on a entendu parler.
Cette disposition présente aussi cet avantage de pouvoir faire une étude à la fois sur la dérivation, la polysémie, les champs sémantiques et lexicaux. Le travail de recherche doit être extrêmement passionnant étant donné la qualité des supports.
Il arrive aussi que pour un nom ou un verbe spécifiquement porteurs de marques historiques, l'auteur propose des synonymes ou des équivalents en arabe des autres régions ou pays ou en turc.
Certains proverbes représentant un pourcentage important ont des sens ambigus en raison de leur valeur métaphorique et symbolique. Anciens, ne répondant plus au contexte socioculturel d'aujourd'hui, ils sont destinés à un public de la vieille école. On peut dire qu'ils sont formulés dans un langage ésotérique, voire relevé et accessible aux seuls initiés.
Voici traduits en français deux proverbes qui peuvent faire l'objet de plusieurs interprétations plus ou moins acceptables : "Bâad min demmek la yimerghdek", "Eloigne toi de ton sang afin qu'il ne te salisse pas" qui de prime abord ne peut que nous déconcerter, il s'adresse à quiconque désire épouser une parente, une cousine par exemple. Restons dans l'ordre alphabétique pour proposer cet autre proverbe aussi difficile à interpréter que le premier. A vous d'en juger ! "Bâad min cher ou ghenni lou" qui donne en traduction : Eloigne toi du malheur et chante-lui. Beaucoup d'expérience et un maximum de perspicacité dans le langage populaire sont nécessaires pour en saisir le vrai sens qui se présente ainsi : "Se plaindre d'une personne de la fréquentation de laquelle on peut se passer".
A côté de ces nombreux proverbes d'un abord difficile, il y en a d'autres qui peuvent être compris de tout le monde même s'ils sont construits autour d'une métaphore ou d'une comparaison, c'est le cas de celui-ci : "Souvent un mot fait plus de mal qu'un coup d'épée". en revanche, trois ou quatre mots du langage quotidien peuvent suffire pour former un ensemble très allusif et d'un décryptage assez ardu, par exemple : "L'encre tourne le cerveau" "Soumagh y aqleb demagh" pour signifier tout simplement l'influence de la magie ou des talisman.
Ce qui agrémente le texte de Ben Cheneb, c'est l'additif de 25 pages consacrées aux adages populaires algériens, parus dans un recueil gnomique établi entre 1907 et 1910. Ce sont d'après l'auteur des distiques et quatrains employés exclusivement à Boghari, Laghouat, Teniet El Had, Boussâada. La plupart sont attribués à des marabouts comme Sidi El Hadj Isâ d'Alger ou Sidi Abderrahman El Medjdoub de Fès.
Certains des adages peuvent être pris pour des poèmes tant la construction complexe en plusieurs vers nous expose à des méprises ; ce sont des adages qu'on devrait appeler aussi des maximes pour leur moralité. Mais poèmes, fables, proverbes, adages, dictons, maximes appartiennent tous au genre poétique. Jugez-en par celui-ci : "A celui qui te rit, ris et le meilleur rire est le sourire. A celui qui te montre le dos montre-lui le tien ; il ne l'a pas plus grand que le tien./ Et celui qui t'échange contre le petit d'un corbeau, échange le contre le petit de la chouette". (traduction de l'arabe par Ben Cheneb).
Cet ouvrage d'une richesse exceptionnelle tant il a sauvegardé ce qu'il y a de plus beau dans notre patrimoine, ne constitue qu'une étape de la vie bien remplie de Ben Cheneb mort prématurément.
L'écrivain méconnu dans son pays a laissé une œuvre immense. Après son premier texte juridique publié en 1895, il a entrepris une série de rééditions de biographies, comme celles des savants de l'Ifriqya, le Bustan d'El Ghobrini sur les saints de Béjaïa.
Il a été chargé de conférences d'enseignement supérieur, puis des relations culturelles avec les plus grands orientalistes de son temps. Ben Cheneb a soutenu deux doctorats. Le premier est sur Abou Dolama, poète bouffon, le second a porté sur les mots turcs et persans conservés dans le parler d'Alger.
Il meurt le 5 février 1929, à un âge où, à la faveur d'une réelle maîtrise des langues et du domaine des lettres, on devient prolifique.

Ben Cheneb réédité

Les éditions françaises Maisonneuve et Larose viennent de rééditer Proverbes de l'Algérie et du Maghreb de Mohammed Ben Cheneb, remarquable savant algérien qui s'était imposé dans le paysage scientifique et littéraire de l'Algérie coloniale de la fin du XIXe siècle.
Ami et disciple du spécialiste des études arabes et berbères, René Basset, admiré par des orientalistes comme William Marçais et Louis Massignon, Mohammed Ben Cheneb, parfaitement bilingue, publie en 1905 le premier de ses trois volumes de proverbes du Maghreb. Deux autres suivront en 1906 et 1907. 3 127 proverbes au total ont été recensés.
Malheureusement, l'ouvrage tiré à peu d'exemplaires, compte tenu du prix élevé et du nombre peu important à l'époque de lecteurs intéressés, disparaît progressivement des rayonnages des bibliothèques pour devenir introuvable.
Abondamment utilisé sans être toujours cité par les auteurs traitant des proverbes arabes, absent des encyclopédies de proverbes, il était tombé dans un oubli total.
En cette année de l'Algérie en France, la réédition de ce premier recueil bilingue arabe-français et la seule encyclopédie de proverbes algériens à ce jour ne pouvait mieux tomber.
L'ouvrage met également en évidence l'importance dans la culture des musulmans d'Afrique du nord des proverbes, qui sont présents aussi bien dans leur vie quotidienne et leur parler que dans leur manière de voir le monde.

damiette

Damiette

En 1848, la France décide de créer 42 centres de colonisation , dont 12 sur la province d'Alger.

Situé au Sud de la Route Nationale n°1, à 4 km à l’’Est de Médéa, le village de DAMIETTE, un des plus anciens du département est, comme LODI, une des 42 colonies agricoles créées en Algérie en 1848. Bâti en un lieu-dit AIN-DEHAB (Source d’Or) il doit son nom à une victoire de Saint-Louis en Egypte en 1249.
Les colons arrivèrent le 2 décembre 1848. Après une route pénible de nuit à travers les défilés de Mouzaïa et du Nador, ils furent logés dans des casernes de Médéa., car ni à Lodi ni à Damiette n’existaient encore de baraquements susceptibles de les recevoir.

Les premières baraques construites ne possédaient ni portes, ni fenêtres. Aussi très rapidement une vingtaines de colons prirent le chemin de l’hôpital. Le problème principal était celui du chauffage, et les colons passaient le plus clair de leur temps à abattre des arbres.

En septembre 1849, 22 maisons doubles étaient achevées sur 56. la boucherie, la boulangerie et la forge étaient installées. Mais les colons eurent à se plaindre des fraudes exercées par l’adjudicataire du ravitaillement.

Le défrichement du territoire, effectué par le 8e léger, fut d’un grand secours. Mais de mauvaises récoltes vinrent ruiner les espoirs les plus légitimes. En 1851, les colons de Damiette étaient trop pauvres pour payer à l’un d’eux le voyage à Boufarik, afin d’en ramener les pieds de mûriers commandés depuis six mois… l’alimentation en eau du village était déficitaire. La population tomba de 450 à 344 habitants en un an.

Les cultures comprenaient alors 240 ha de blé et 170 ha d’orge. Comme Lodi, le troupeau de chèvres était important. Les années qui suivirent ne présentèrent pas grands changements et il fallut attendre longtemps avant que le village put séparer son économie de celle de Médéa, pour devenir réellement un centre agricole.

Ressources actuelles : principalement la vigne : cave coopérative de Damiette des européens (fonctionnaires) travaillant à Médéa habitant Damiette.