vendredi 3 octobre 2008

la maison de lèmir abdelkader

La maison de l’Émir Abdelkader constitue l’un des repères historiques et culturels et l’une des merveilles architecturales que compte la wilaya de Médéa. Cette maison qui a été construite par le Bey du Beylek du Titteri Mustapha Boumezrag, entre 1819 et 1829, ressemble dans une large mesure aux palais ottomans de la Casbah d’Alger. Aujourd’hui, elle se retrouve dans la vielle ville de Médéa, au Sud de Bab Laqouas. De nombreuses infrastructures rattachées à la résidence du Bey Boumezrag ont été également réalisées, à l’exemple de la mosquée Malekite, mitoyenne de la maison de l’Émir et qui sont reliées par une galerie que le Bey empruntait avec sa suite pour se rendre à la mosquée en vue d’accomplir la prière. En 1835, l’Émir Abdelkader a utilisé cette bâtisse comme siège politique et comme État Major.
Cette maison a également abritée d’importantes rencontres dans le cadre de la préparation du traité de la Tafna, de même qu’elle a servi d’atelier pour la fabrication d’armes.

Suite à l’occupation de Médéa, l’armée française s’est emparée de la maison de l’Émir Abdelkader qui a servi depuis, de siège au gouverneur militaire français. Durant l’époque française, la bâtisse a subi des modifications qui ont concerné son style architectural beaucoup plus européen.

La superficie de la maison de l’Émir est estimée à 880 m2. Elle comprend deux cours extérieures, l’une du côté Nord et l’autre du côté Est. Ayant un cachet purement Arabo-Turc, elle se compose de deux niveaux, le premier au rez-de-chaussée, renferme des couloirs intérieurs dotés des deux côtés, d’arcades d’une hauteur moyenne ainsi que des galeries assorties de portes donnant sur les ailes des deux niveau.
L’architecture de la demeure de l’Émir Abdelkader ou plutôt Dar Mustapha Boumezrag est inspirée des constructions méditerranéennes, notamment dans ses compartiments intérieurs telles que la cour et les chambres. Dans sa construction, il a également été tenu compte de l’épaisseur des murs pour qu’ils puissent supporter le poids des toitures qui sont habituellement revêtues de coupoles. Quant à la matière ayant servie à sa construction, elle se compose essentiellement de pierres et de briques chinoises mélangées à la chaux et au sable. La maison que l’Émir comprend des objets d’art rarissimes, telles que : l’horloge solaire accrochée sur la façade Sud de la maison, les colonnes en bois qui sont les messagers de son passé glorieux à l’adresse de son présent radieux.
Ce Chef d’œuvre architectural résume le passé et raconte les faits et leurs impacts dans les détails, de son architecture en tenant à préserver jalousement le cachet authentique de sa création. Elle reçoit aujourd’hui les bras ouverts, tous ceux qui souhaiteraient méditer la splendeur de sa conception et écouter avec intérêt l’histoire et les actes héroïques de ceux qui ont vécu entre ses murs, d’autant plus qu’elle se trouve dans la vielle ville où la nostalgie du passé se mélange aux secrets de ses ruelles. Sur les hauteurs de la ville, se trouve le domaine du Bey qui a été construit en 1920 et qui est l’une des dépendances de la résidence du Bey Mustapha Boumezrag. Ce domaine constituait la résidence d’été et les lieux de repos du Bey, au milieu d’une nature merveilleuse et de jardins paradisiaques. Le domaine du Bey se compose de deux parties, l’une réservée au Bey en personne et l’autre au reste des citoyens.Le domaine du Bey est une fierté faisant partie de l’héritage de l’époque ottomane à Médéa ainsi qu’un modèle des jardins somptueux, attestant de la prospérité du dernier Bey du Titteri Mustapha Boumezrag. Cette image est une preuve indéniable sur la richesse du patrimoine urbanistique avec toutes ses facettes héritées de l’époque turque par Médéa et sur ses potentialités culturelles et touristiques diverses que le visiteur est loin de pouvoir imaginer.

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