La vente des céréales se fait sur place. De juillet à
novembre, les transactions sont nombreuses et la halle
aux grains ne désemplit guère car non seulement les
blés de Médéa, mais tous ceux du Tittéri et du Sud
viennent s'y vendre. Ce n'est pas seulement pour la
consommation de la région que se fait ce commerce,
c'est surtout pour la spéculation. Les Juifs du pays ne
s'adonnant pas à l'agriculture se sont rués vers le
commerce, et, en gens pratiques et bien avisés, ont
choisi celui qui était le plus susceptible de leur rap-
porter. Ils emmagasinent donc, à la récolte, des blés
et des orges qu'ils revendent ensuite lorsque les
cours sont plus élevés. Beaucoup d'ailleurs, ainsi que
quelques Arabes de la haute classe achètent à la
commission des quantités fabuleuses de blé pour
certains gros négociants d'Alger, de Blida et la
plaine.
Bien que sur le territoire de Médéa, l'élevage soit
presque nul en raison de la culture intensive de la
vigne, les pâturages des alentours ont favorisé le
commerce des moutons et des laines. La campagne des
moutons se fait d'avril en juin. Chez les ovins, la race
arabe domine ; on voit aussi quelques troupeaux de
moutons noirs qui seraient, paraît-il de race syrienne.
Le commerce des moutons serait très lucratif, si Fin-
novembre, les transactions sont nombreuses et la halle
aux grains ne désemplit guère car non seulement les
blés de Médéa, mais tous ceux du Tittéri et du Sud
viennent s'y vendre. Ce n'est pas seulement pour la
consommation de la région que se fait ce commerce,
c'est surtout pour la spéculation. Les Juifs du pays ne
s'adonnant pas à l'agriculture se sont rués vers le
commerce, et, en gens pratiques et bien avisés, ont
choisi celui qui était le plus susceptible de leur rap-
porter. Ils emmagasinent donc, à la récolte, des blés
et des orges qu'ils revendent ensuite lorsque les
cours sont plus élevés. Beaucoup d'ailleurs, ainsi que
quelques Arabes de la haute classe achètent à la
commission des quantités fabuleuses de blé pour
certains gros négociants d'Alger, de Blida et la
plaine.
Bien que sur le territoire de Médéa, l'élevage soit
presque nul en raison de la culture intensive de la
vigne, les pâturages des alentours ont favorisé le
commerce des moutons et des laines. La campagne des
moutons se fait d'avril en juin. Chez les ovins, la race
arabe domine ; on voit aussi quelques troupeaux de
moutons noirs qui seraient, paraît-il de race syrienne.
Le commerce des moutons serait très lucratif, si Fin-
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curie et l'imprévoyance des indigènes ne permettaient
aux hivers de faire parmi les troupeaux des ravages
considérables. Au printemps les moutons sont tondus
et expédiés vers les ports d'embarquement. Les laines
sont courtes et frisées, plus rudes chez les moutons de
montagne. Elles sont très recherchées et se vendent
jusqu'à 150 et 160 francs le quintal dans les années
moyennes.
Les forêts et les bois qui nous entourent prêtent aussi
aux transactions de bois et de charbon. Ce dernier à
partir du 1er novembre (date à laquelle la loi forestière
l'autorise), occupe beaucoup les indigènes et il s'en
expédie au dehors de grandes quantités. Le bois vaut
en moyenne 1 fr. 50 le quintal et le charbon de 5 à 6 fr.
INDUSTRIES
A part quelques minoteries, les industries françaises
étant inconnues à Médéa, nous dirons quelques mots
sur les industries indigènes qu'on peut subdiviser en
travaux sur cuir, travaux sur bois, travaux sur métaux
et divers. La branche qui est le plus en faveur est celle
des travaux sur cuir : broderie, sellerie, cordonnerie, etc...
La broderie or et argent telle que la pratique toute une
légion de véritables artistes à son application dans
dans tous les genres de travaux sur cuir, mais surtout
à la sellerie. Il est sorti des ateliers de brodeurs de
Médéa des couvertures de selles qui, par leurs arabes-
ques d'or et d'argent et leurs incrustations de velours
sont de véritables chefs-d'oeuvre, ces travaux se sont
vendus 1000 et 2000 francs. Malgré cela, l'art arabe ne
fait guère de progrès, les dessins de broderies sont
les mêmes depuis longtemps. Ceux qui apprennent le
métier recopient les modèles anciens sans y rien
changer, croyant sacrilège une innovation quelconque.
Il se brode ainsi toutes sortes d'articles, des djebiras
(sacoches), des porte-monnaies, portefeuilles, etc.. Le
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