lundi 17 décembre 2012


Le plus connu et le plus important de ceux de notre
territoire est l'oued Harch ou Hrach, qui est le plus
long et pousse l'importance à ne pas se dessécher com-
plètement l'été. L'oued Harch prend sa source dans le
massif de Ben Chicao, en un vallon extrêmement
prodigue de sources et de fontaines. Il ne porte pas
encore ce nom à cet endroit et il n'est que la succession
interrompue parfois de petits ruisseaux sans importance.
Il ne prend le nom d'Harch qu'après avoir contourné le
mont de Sidi-Embarek, dans la tribu des Haouara et
après que l'oued Benzah lui ait assuré, par sa contri-
bution, un cours régulier. Il aborde alors le territoire
deMédéaet y fait sa jonction avec l'oued Sidi-Charaoui
qui est plus important que lui-même. Il reçoit sur ce
territoire les affluents suivants : sur la rive droite, l'oued
Barroura, formé en majeure partie des eaux qui s'écou-
lent de la ville, l'oued Belazouguy, l'oued Tasgrount,
l'oued Medjenoun ; sur la rive gauche, les oueds Goléa
et Sidi-Maklouf. Mais tous ces affluents, sauf l'oued
Barroura, n'existent guère qu'en hiver, alors que les
pluies et la fonte des neiges leur assurent un débit
considérable. A ce moment, chacun d'eux reçoit égale-
ment nombre d'affluents, pauvres en eau, mais riches
quand même en dénominations.

Aussi, à la mauvaise saison, l'Harch est un redoutable
torrent, roulant dans ses eaux de nombreux blocs de
pierre, démolissant les ponts que l'on a jetés sur son
cours et interdisant aux indigènes, de l'autre rive, la
route de la ville. On a dû, devant cet état de chose, se
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préoccuper d'assurer, d'une manière plus certaine, les
communications et un pont en fer, jeté sur l'Harch de
la route de Médéa à Aïn-Tsarès, permet depuis quel-
ques années, de compter sur un passage plus solide que
toutes les passerelles tant de fois rétablies. En été, la
rivière est très inoffensive, on peut presque partout la
traverser à gué. On peut même s'y livrer avec fruit au
plaisir de la pêche. Mais ses bords ne sont pas agréa-
bles, faute d'ombrage. Quelques lauriers-roses et
quelques bouquets de trembles, séparés les uns des
autres par de grandes distances, en sont la seule végé-
tation. Quittant le territoire de Médéa, l'Harch, se
confondant avec l'oued Harbill, prend le nom de ce
dernier et va se jeter dans le Ghéliff, au sud du domaine
d'Amourah.

Deux autres cours d'eau, tout comme l'oued Harch.
forment sur une partie de leurs cours la limite du
territoire de Médéa. Ce sont au Nord : l'oued Mouzaïa,
au Nord-Est l'oued Ouzera. Tous deux ne tardent pas
à se rejoindre au lieu dit « Camp-des-Oliviers », pour
former l'oued Ghiffa.

L'oued Mouzaïa prend sa source dans la chaîne des
Mouzaïa, près des mines que l'on a ouvertes dans le
flanc de la montagne. Recevant de nombreuses sources
qui traversent les gisements de cuivre et de fer, ses
eaux ont pris une coloration verdâtre, fort jolie à l'oeil,
mais qui les rend impropres àla consommation. Le lit de
l'oued Mouzaïa est très encaissé, resserré entre les
montagnes de Mouzaïa et le djebel Nador. Ses bords
sont verdoyants et boisés par endroits ; son débit est
plus régulier que celui des autres oueds de la région.'
Il reçoit sur sa rive droite deux ou trois affluents de
minime importance.

L'oued Ouzera prend sa source dans la tribu des
« Beni-Messaoud », lorsqu'il arrive dans la région de
Médéa, il a déjà accompli la plus grande partie de son
cours, environ 25 kilomètres. Il côtoie alors la route
nationale de Médéa à Alger. Le pays étant par  très

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