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existent aussi sur ce versant. Le grand domaine de
Tib-Harin est à cheval sur le sommet de la montagne
et développe de l'un et l'autre côté ses vignes et ses
pâturages. Le djebel Nador est peu boisé. A peine
trouve-t-on du côté des cimes quelques groupements
de chênes et de lentisques. La forêt de Tib-Harin est
elle-même très clairsemée. On ne trouve sur le Nador
aucun sommet, ni pic particulier, mais plutôt des arêtes
de rochers qui s'effritent sous les intempéries et au
milieu desquels sont venus s'établir les Arabes que
leurs occupations ramènent chaque jour vers la ville.
L'arête principale va du « Dakla », nom de la tribu
qui y habite, jusque sur l'autre versant, en traçant un
vaste demi-cercle qui passe au-dessus du village de
Lodi. Presque sur toute la longueur de ce demi-cercle,
le roc est taillé à pic, et le voyageur qui vient à Médéa
par la voie ferrée et qui voit depuis Mouzaïa-les-Mines
ce rocher se dressant à l'horizon, a l'impression d'être
devant une montage très haute et très imposante. Et
pourtant le djebel Nador même en ses plus hauts som-
mets n'arrive qu'à une faible altitude. Le point culminant
est dans le Dakla au lieu dit ce Kef el Asri ». La hau-
teur est là de 1120 mètres. C'est à cet endroit qu'est ce
que l'on appelle le point de vue du Dakla. Tout à fait
au sommet de l'arête alors que l'on a traversé par des
sentiers, à peine tracés, pendant deux ou trois cents
mètres après avoir quitté la route de Médéa à Tib-
Harin, tout un fourré de broussailles et de ronces, on
arrive à une plate-forme gazonnée d'où le roc s'ouvre
brusquement en abîme. Le panorama est féerique, toute
la vallée qui va de Lodi à Mouzaïa s'étale sous les yeux,
à gauche, la route de Médéa à Affreville qui franchit
toute une série de collines, à droite, le Plateau des Régu-
liers, avec la chaîne des Mouzaïa, le Pic, les Portes-de-
Fer, l'ancienne route stratégique avec ses bois d'oliviers,
évocateurs de souvenirs historiques et glorieux. Parles
temps purs, la vue s'étend encore plus loin et on va
jusqu'à apercevoir les environs de Miliana et le petit
existent aussi sur ce versant. Le grand domaine de
Tib-Harin est à cheval sur le sommet de la montagne
et développe de l'un et l'autre côté ses vignes et ses
pâturages. Le djebel Nador est peu boisé. A peine
trouve-t-on du côté des cimes quelques groupements
de chênes et de lentisques. La forêt de Tib-Harin est
elle-même très clairsemée. On ne trouve sur le Nador
aucun sommet, ni pic particulier, mais plutôt des arêtes
de rochers qui s'effritent sous les intempéries et au
milieu desquels sont venus s'établir les Arabes que
leurs occupations ramènent chaque jour vers la ville.
L'arête principale va du « Dakla », nom de la tribu
qui y habite, jusque sur l'autre versant, en traçant un
vaste demi-cercle qui passe au-dessus du village de
Lodi. Presque sur toute la longueur de ce demi-cercle,
le roc est taillé à pic, et le voyageur qui vient à Médéa
par la voie ferrée et qui voit depuis Mouzaïa-les-Mines
ce rocher se dressant à l'horizon, a l'impression d'être
devant une montage très haute et très imposante. Et
pourtant le djebel Nador même en ses plus hauts som-
mets n'arrive qu'à une faible altitude. Le point culminant
est dans le Dakla au lieu dit ce Kef el Asri ». La hau-
teur est là de 1120 mètres. C'est à cet endroit qu'est ce
que l'on appelle le point de vue du Dakla. Tout à fait
au sommet de l'arête alors que l'on a traversé par des
sentiers, à peine tracés, pendant deux ou trois cents
mètres après avoir quitté la route de Médéa à Tib-
Harin, tout un fourré de broussailles et de ronces, on
arrive à une plate-forme gazonnée d'où le roc s'ouvre
brusquement en abîme. Le panorama est féerique, toute
la vallée qui va de Lodi à Mouzaïa s'étale sous les yeux,
à gauche, la route de Médéa à Affreville qui franchit
toute une série de collines, à droite, le Plateau des Régu-
liers, avec la chaîne des Mouzaïa, le Pic, les Portes-de-
Fer, l'ancienne route stratégique avec ses bois d'oliviers,
évocateurs de souvenirs historiques et glorieux. Parles
temps purs, la vue s'étend encore plus loin et on va
jusqu'à apercevoir les environs de Miliana et le petit
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village de Margueritte accroché aux flancs du Zaccar.
L'émotion que l'on éprouve en face de ce paysage
est d'autant plus vive qu'en cet endroit la montagne
est plus sauvage. C'est un de ces endroits, hélas trop
peu connus, qui font aimer le pays malgré ses incon-
vénients.
Le Nador contient dans ses flancs de nombreuses
sources d'où coule une eau vive et très agréable. La
plus importante est celle qui coule au lieu dit ce Les
Trembles » à cause d'un bouquet de ces arbres qu'elle
arrose amplement. Toutes ces sources contribuent à
alimenter d'eau potable les réservoirs de la ville. L'eau
est très fraîche, d'une saveur délicieuse et n'a que l'in-
convénient d'être riche en calcaire et en magnésie ce
qui lui fait attribuer d'être l'origine de maladies telles
que coliques néphrétiques, calculs vésicaux et autres.
Voici à titre documentaire, l'analyse des eaux de la
conduite municipale, communiquée par le laboratoire
de l'hôpital militaire de Médéa :
PAR 100 GRAMMES
Quelques autres sommets sont à citer dans le terri-
toire sud de la ville. Ce sont dans la tribu des Rhiras
le Mont Si Mansour (1000 m.) près de ce dernier quel-
ques pics dénudés qui atteignent 1050 et 1080 m. Enfin
dans la tribu des ce Haouara » la montagne de ce nom,
renommée pour la grande quantité de sources qui pren-
nent naissance dans ses flancs, arrive jusqu'à 1200 m.
Ces montagnes des Righa et des Haouara sont cultivées
à leur base, mais leurs crêtes dénudées n'ont au point
de vue pittoresque aucune importance.
Nous avons déjà dit qu'il n'existait pas à Médéa de
cours d'eau suffisamment important pour mériter le
nom de rivière. Cependant le pays doit à sa configura-
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tion d'être sillonné et entouré de nombreux « oueds ».
Dans notre région, comme d'ailleurs dans l'Algérie tout
entière, il est assez difficile de préciser la marche et le
nom de ces oueds qui, tantôt torrents et tantôt ruis-
seaux, prennent autant de dénominations que de
contrées qu'ils traversent ; se grossissent d'affluents
problématiques, disparaissent brusquement pour repa-
raître plus loin à un endroit où la montagne fournit à
leur débit la coopération de nombreuses cascades.
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