La cité rebelle
Ksar El Boukhari
Ksar El Boukhari
Située à quelque 60 km au sud du chef-lieu de wilaya, Médéa, et à 150 km au sud d’Alger, Ksar El Boukhari est l’une des portes du sud. Connue pour son ksar, construit sur un mamelon, dominant ainsi les vastes étendues steppiques ceintes par l’Atlas tellien et les Hauts-Plateaux
Ksar El Boukhari doit son nom à son bâtisseur, cheikh Mohamed El-Boukhari qui, vers le Xe siècle, décide d’ériger une citadelle où il ferait bon vivre. Cette construction remonte à l’époque de la fondation par les Sanhadjite de la ville de Achir, dans la Titteri.
Cette période de l’histoire étant très instable, en raison des conflits entre tribus, le ksar à l’instar des autres ksour et villes de l’époque, est construit de manière à être imprenable en cas d’attaque ennemie. Les habitants du ksar y vivaient dans une grande sérénité, d’autant qu’ils avaient à l’intérieur de cette citadelle toutes les commodités pour faciliter leur vie quotidienne, comme cette source abondante d’eau potable qui leur a permis de développer une agriculture locale (blé, orge, légumes, fruits…). Ils pratiquaient aussi l’élevage, assurant ainsi leur autosuffisance alimentaire. Divers métiers artisanaux faisaient aussi la réputation du ksar dans toute la contrée, un ksar qui deviendra, dès lors, un carrefour économique où avaient lieu toutes sortes de transactions marchandes entre les commerçants de la région et même des autres villes du pays.
Au fil du temps, le nombre d’habitants s’agrandit. Le ksar accueille sans cesse de nouveaux arrivants qui viennent s’établir dans le ksar pour ce qu’il offre comme facilités de vie et comme stabilité sociale et économique. L’un d’eux, un commerçant marocain, du nom de Si Ahmed, y fait construire la première mosquée. D’autres commerçants, venant de la vallée du M’zab s’y établiront aussi, pour les mêmes raisons, idem pour les juifs. Cela donne lieu à un véritable brassage culturel et une diversité cultuelle et l’on voit se multiplier et s’échanger les us et coutumes entre les différentes communautés.
Cette période de l’histoire étant très instable, en raison des conflits entre tribus, le ksar à l’instar des autres ksour et villes de l’époque, est construit de manière à être imprenable en cas d’attaque ennemie. Les habitants du ksar y vivaient dans une grande sérénité, d’autant qu’ils avaient à l’intérieur de cette citadelle toutes les commodités pour faciliter leur vie quotidienne, comme cette source abondante d’eau potable qui leur a permis de développer une agriculture locale (blé, orge, légumes, fruits…). Ils pratiquaient aussi l’élevage, assurant ainsi leur autosuffisance alimentaire. Divers métiers artisanaux faisaient aussi la réputation du ksar dans toute la contrée, un ksar qui deviendra, dès lors, un carrefour économique où avaient lieu toutes sortes de transactions marchandes entre les commerçants de la région et même des autres villes du pays.
Au fil du temps, le nombre d’habitants s’agrandit. Le ksar accueille sans cesse de nouveaux arrivants qui viennent s’établir dans le ksar pour ce qu’il offre comme facilités de vie et comme stabilité sociale et économique. L’un d’eux, un commerçant marocain, du nom de Si Ahmed, y fait construire la première mosquée. D’autres commerçants, venant de la vallée du M’zab s’y établiront aussi, pour les mêmes raisons, idem pour les juifs. Cela donne lieu à un véritable brassage culturel et une diversité cultuelle et l’on voit se multiplier et s’échanger les us et coutumes entre les différentes communautés.
Le ksar à l’époque ottomane
Dès leur arrivée en Algérie, les Ottomans choisissent de s’établir dans toutes les villes offrant une position stratégique. C’est le cas de Ksar El Boukhari, considérée à juste titre comme la porte du sud car permettant un passage sûr entre le nord et le sud. Aussi, et pour pouvoir assurer leur confort, ils font bâtir plusieurs maisons et résidences à l’intérieur du ksar. Le Vieux Ksar qui, jusque-là, offrait un paysage urbanistique propre aux autres régions du Sahara, se voit peu à peu adopter un autre style architectural dit arabo-turc, de plus en plus prisé par les habitants qui découvrent ainsi un nouveau style architectural aux touches andalouses et mauresques plaisantes.
Dès leur arrivée en Algérie, les Ottomans choisissent de s’établir dans toutes les villes offrant une position stratégique. C’est le cas de Ksar El Boukhari, considérée à juste titre comme la porte du sud car permettant un passage sûr entre le nord et le sud. Aussi, et pour pouvoir assurer leur confort, ils font bâtir plusieurs maisons et résidences à l’intérieur du ksar. Le Vieux Ksar qui, jusque-là, offrait un paysage urbanistique propre aux autres régions du Sahara, se voit peu à peu adopter un autre style architectural dit arabo-turc, de plus en plus prisé par les habitants qui découvrent ainsi un nouveau style architectural aux touches andalouses et mauresques plaisantes.
Arrivée des Français
Ksar El Boukhari qui avait continué à prospérer et à se développer après l’arrivée des Ottomans, connaît un chamboulement sous l’occupation française.
En effet, après l’occupation de Médéa, le Vieux Ksar est lui aussi investi par les troupes coloniales, à partir de 1841. En raison des nombreux atouts qu’offre la région, notamment stratégiques, les Français décident d’installer, dans un premier temps, des cantonnements militaires. Et comme il n’est pas question d’abandonner la conquête, d’autres infrastructures modernes, comme des bâtiments administratifs (mairie, poste, école…) finissent par voir le jour, afin de permettre aux populations européennes de poser leurs bagages dans cette région d’Algérie.
Cette nouvelle ville coloniale est construite, à environ un kilomètre de Ksar El Boukhari qui, désormais, prend le nom de Boghari. Il faut savoir que la construction de cette nouvelle ville coloniale fait suite à un décret signé par Napoléon III en 1856 qui, pourtant hostile à l’implantation de centres français trop éloignés du littoral, autorise la création d’un village français « pour des raisons essentiellement stratégiques et accessoirement commerciales ». Le centre colonial voit donc le jour au pied du ksar, dans la vallée, assez loin du lit de l’oued pour parer à tout risque d’inondation en cas de grosse crue du Chélif.
Etre 1856 et 1870, Ksar El Boukhari est le siège d’un bureau arabe par le biais duquel l’occupant français définissait une nouvelle politique indigène, basée sur le renseignement. La ville vit ainsi au rythme d’une modernisation galopante, notamment après l’arrivée du chemin de fer, au début des années 1900, entraînant la région dans une véritable dynamique économique. Cependant, la population autochtone, ne perd pas de vue son idéal de liberté. En effet, cette vie moderne et facile, ne lui était pas destinée, elle répondait surtout aux besoins des colons français. Les Algériens étaient, eux, maintenus dans une existence misérable et dans un total déni des droits les plus élémentaires, ce qui conduira à l’éclatement de la guerre de libération, le 1er novembre 1954, révolution que rejoindront un très grand nombre de Boukharis.
Ksar El Boukhari qui avait continué à prospérer et à se développer après l’arrivée des Ottomans, connaît un chamboulement sous l’occupation française.
En effet, après l’occupation de Médéa, le Vieux Ksar est lui aussi investi par les troupes coloniales, à partir de 1841. En raison des nombreux atouts qu’offre la région, notamment stratégiques, les Français décident d’installer, dans un premier temps, des cantonnements militaires. Et comme il n’est pas question d’abandonner la conquête, d’autres infrastructures modernes, comme des bâtiments administratifs (mairie, poste, école…) finissent par voir le jour, afin de permettre aux populations européennes de poser leurs bagages dans cette région d’Algérie.
Cette nouvelle ville coloniale est construite, à environ un kilomètre de Ksar El Boukhari qui, désormais, prend le nom de Boghari. Il faut savoir que la construction de cette nouvelle ville coloniale fait suite à un décret signé par Napoléon III en 1856 qui, pourtant hostile à l’implantation de centres français trop éloignés du littoral, autorise la création d’un village français « pour des raisons essentiellement stratégiques et accessoirement commerciales ». Le centre colonial voit donc le jour au pied du ksar, dans la vallée, assez loin du lit de l’oued pour parer à tout risque d’inondation en cas de grosse crue du Chélif.
Etre 1856 et 1870, Ksar El Boukhari est le siège d’un bureau arabe par le biais duquel l’occupant français définissait une nouvelle politique indigène, basée sur le renseignement. La ville vit ainsi au rythme d’une modernisation galopante, notamment après l’arrivée du chemin de fer, au début des années 1900, entraînant la région dans une véritable dynamique économique. Cependant, la population autochtone, ne perd pas de vue son idéal de liberté. En effet, cette vie moderne et facile, ne lui était pas destinée, elle répondait surtout aux besoins des colons français. Les Algériens étaient, eux, maintenus dans une existence misérable et dans un total déni des droits les plus élémentaires, ce qui conduira à l’éclatement de la guerre de libération, le 1er novembre 1954, révolution que rejoindront un très grand nombre de Boukharis.
Hassina Amrouni
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