vendredi 4 novembre 2016





Je partage avec vous l'histoire de Mustapha Bekkouche racontée par sa fille Fatima Bekkouche
Allah yarahmou ou yarham échouhada
Laissez moi ches Amis(ies)vous raconter l'histoire de mon père...Mustapha Bekkouche
Il n'est nullement dans mes habitudes d'utiliser cette page pour parler de ma vie personnelle .....
En ce jour Anniversaire de la Révolution Algérienne j'aimerai avec votre permission vous raconter l'histoire de ce Martyr "Mustapha Bekkouche" ....Cet homme au destin particulier n''est autre que mon père
1°N0VEMBRE 1954-- 1° NOVEMBRE 2016
62° Anniversaire du déclenchement de la révolution Algerienne Rahymou Allah Chouhadas
"On ne connait pas un Poète si l'on ne connait pas l'Homme"
Voici pour vous un extrait de la préface de "Journal d'un oublié"
Livre écrit en 1955 en prison (Coudiat -Constantine) par le chahid Mustapha Bekkouche
Né le 2 novembre 1930 à Batna capitale des Aures et berceau de la Révolution Algerienne,
Mustapha Bekkouche est issu d'une famille de classe moyenne.
Ses parents lui permirent de faire de brillantes études primaires puis secondaires.
Sa maîtrise de la langue de Voltaire et sa passion pour la philosophie en firent le meilleur élève de son lycée.
Ses professeurs voyaient en lui un futur écrivain ou un philosophe,tant ses écrits les laissaient stupéfaits devant autant de richesse d'idées et de clairvoyance.
IL était pour eux le "Parfait assimilé", le "Parfait Français Musulman"
Dés l'age de 14 ans,il avait accédé aux Oeuvres de Nietzsche,de Kant et surtout de Spinoza qu'il vénérait.
Son amour pour la littérature et la philosophie ne l'empêche cependant pas d'être animé d'un immense désir de liberté
L'idée de l'assimilation le torturait,
Le colonialisme était, pour lui, la grande injustice qu'on faisait subir à son peuple ,peuple qui ne demandait rien à personne.
Son idéal était que l'homme devait vivre simplement,modestement et surtout sereinement dans un pays libre et souverain.
Pour cet idéal,il s'engage très tôt dans la lutte et le combat,une lutte intellectuelle et un combat pacifique
Son ambition démesurée et son refus obstiné de l'arbitraire le poussèrent,dès l'age de 14 ans,( âge où les jeunes découvrent les plaisirs de la vie) ,à militer au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA),puis à être un des membres fondateurs de l'Organisation Spéciale (OS)
Au lendemain du déclenchement de la lutte armée,il fut arrêté par la Police des Renseignements Généraux de Batna....
C'était le jour de son 24° printemps,et en guise de cadeau d'anniversaire il eut droit à la"Gégène" et à la "baignoire".
Ainsi fut-il le premier torturé de la Guerre d'Algerie.
La torture fut dure et longue....Dignement et courageusement il disait à tous ceux qui voulaient bien entendre que/
"La torture est ignoble, mais elle est le prix à payer quand on sait qu'au bout il y a la Liberté"
Des Géôles de Batna,il fut transféré à la prison du Coudiat (Constantine) où il séjourna neufs mois;
Puis à la prison de Barberrousse (Alger) où son passage fut bref puisqu'il n'y resta que quelques mois le temps d'être jugé et condamné à 3 ans de prison ferme,10 millions de francs et 10 ans d'interdiction de séjour.
Il purgea les trois années au Pénitencier de Berrouaghia (Médéa).
Mais dés sa libération il regagna le maquis
.Il accepta les années de prison,mais refusa catégoriquement l'interdiction de séjour,à propos de laquelle il écrivait :
"L'interdiction de séjour est une chose abominable, l'homme est exclu de sa société,traqué...L'interdiction n'a aucun sens,elle n'est pas faite dans l'intérêt de la société mais contre elle"
A la suite d'un violent accrochage dans la région d'Annaba (ex Bone) il fut gravement blessé.
Capturé, c'est dans le camp d'internement d'El Milia qu'il fut exécuté suite à une "Corvée de Bois" en Novembre 1960.
Il n'avait que 30 ans.
Le destin voulut que ce soit toujours le même "2 Novembre"
qu'il naisse,qu'il soit arrêté torturé....et finalement exécuté.
Ses longues journées,ses longues nuits dans les différentes prisons, il les passait à méditer sur les grands thèmes métaphysiques,à réfléchir sur la condition humaine,
sur des peuples opprimés ,à rêvé d'un avenir meilleur
et surtout à écrire ses pensées,ses désirs ses souffrances,ses joies et ses passions .
L'écriture était pour lui un moyen de clarifier sa pensée,un sens qu'il donnait à sa vie,un acte de résistance à un pouvoir qui voulait le mettre entre parenthèses,qui aurait voulu le condamner au silence, à l'inaction à l'échec,au désespoir.....
Ses ouvrages (Journal,Romans,Poèsie...) lui furent confisqués par les différentes administrations pénitentiaires,probablement à cause de leur contenu politique,de leur valeur littéraire et de leur richesse philosophique;
Une petite partie de ses écrits échappa à la censure,
et comme il le disait dans son "journal" écrit au Coudiat en 1955" -"Aujourd'hui part mon cahier à l'aventure.Il faut qu'il sorte.J'en ferais un autre"
Fatima Bekkouche(fille du Chahid Mustapha Bekkouche)
<3 span="">. GLOIRE À NOS MARTYRS <3 span="">



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